Le gouvernement colombien a déclaré aujourd’hui l’état d’urgence dans tous les centres de détention du pays en réponse aux récents homicides, attaques et menaces contre le personnel de garde de l’Institut national pénitentiaire et pénitentiaire (Inpec).
Selon le ministre de la Justice, Néstor Osuna, cette mesure permettra de réaliser diverses actions, parmi lesquelles des transferts budgétaires et la sous-traitance directe de ressources.
De même, un soutien supplémentaire sera demandé à la force publique pour renforcer la surveillance dans les établissements pénitentiaires et il est envisagé de suspendre ou de remplacer le personnel dans des situations particulières pour garantir sa sécurité.
Osuna a ajouté aux médias que les visites en personne dans les centres de détention pourraient également être réglementées.
« Cette urgence vise la protection de la vie et le calme du travail de l’organisme de surveillance de l’Inpec, ainsi que la nécessité de renforcer les mesures contre l’extorsion, spécialement après les événements enregistrés à Tuluá (département de Valle del Cauca) », a-t-il déclaré.
Pour sa part, l’Inpec a expliqué que, parmi les antécédents qui ont conduit à cette détermination, il faut souligner également une augmentation de 41 pour cent des cas d’extorsion.
En outre, une augmentation de cent pour cent des incidents de sécurité liés au personnel pénitentiaire par rapport à l’année précédente, avec deux pertes humaines enregistrées à Cúcuta et Cartagena, cinq attaques et 10 menaces directes contre des fonctionnaires.
Ces actes criminels pourraient être des représailles de la part d’organisations criminelles de haut calibre, en réponse aux opérations de force menées par la Force Publique sous les directives du Gouvernement national, a-t-il ajouté.