L’ONU et l’Europe condamnent l’usage disproportionné de la force en Colombie

Ce mardi, la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Marta Hurtado, a déclaré que de cet organe onusien, ils sont profondément alarmés par les actions des forces de sécurité colombiennes dans la ville de Cali.

« Nous sommes profondément alarmés par les événements survenus dans la ville de Cali (sud-ouest) en Colombie la nuit dernière, lorsque la police a ouvert le feu sur des manifestants protestant contre la réforme fiscale, tuant et blessant plusieurs personnes, selon les informations reçues », a déclaré tout en dénonçant que «les défenseurs des droits humains ont également signalé avoir été harcelés et menacés».

Selon le Médiateur de Colombie (Médiateur), Carlos Camargo, lundi soir, un fonctionnaire de l’entité, ainsi que l’un des bureaux du procureur général – chargé d’enquêter sur les irrégularités des fonctionnaires – et trois défenseurs des droits humains, ont été attaqués par la sécurité tout en aidant les détenus à Cali.

Les cinq « ont été menacés par des agents de la police nationale qui ont tiré à plusieurs reprises en l’air et au sol, ont lancé des grenades assourdissantes, les ont insultés verbalement et ont exigé qu’ils quittent les lieux », a-t-il dit.

Cette condamnation a été rejointe par l’Union européenne, qui a appelé à contenir la situation, notant que l’action disproportionnée des organisations de sécurité affecte le «droit légitime de manifester et de réunion pacifique, ainsi que la liberté d’expression».

« C’est vraiment une priorité de contenir l’escalade de la violence et d’éviter l’usage disproportionné de la force », a-t-il déclaré tout en « condamnant la mort de toutes les personnes qui ont péri dans ces manifestations ».

Cali zone de guerre

Lundi soir, à travers les réseaux sociaux, les habitants de la ville de Cali ont dénoncé la militarisation de ce cône urbain en publiant des vidéos où l’on observe le déploiement intense d’hommes en uniforme qui, porteurs d’armes longues et de cagoules, sont entrés dans l’urbanisme et les quartiers pour réprimer les manifestations. .

Au milieu de l’action qui a fait un nombre encore inconnu de morts et de blessés, l’ONU a dû intervenir par l’intermédiaire de ses responsables pour demander un cessez-le-feu et éloigner les blessés d’un secteur populaire où les actions des agences de sécurité ont été condamnées.