L'UE accepte d'accélérer la réduction du CO2 sans pourcentages de réduction

Les chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne (UE) ont convenu jeudi d'accélérer le taux de réduction des émissions de CO2 d'ici 2030, sur la base de la proposition de la Commission européenne (CE) de les réduire de 55% par rapport à aux niveaux de 1990 par rapport à l’objectif actuel de 40%.

"Pour atteindre l'objectif de neutralité climatique en 2050, conformément aux objectifs de l'accord de Paris, l'UE doit accroître son ambition au cours de la prochaine décennie et mettre à jour son cadre de politique climatique et énergétique", indique le texte des conclusions approuvé par le dirigeants.

La déclaration des capitales, qui intervient après que le Parlement européen s'est prononcé sur une réduction de 60%, ne fixe pas de pourcentage de réduction, mais transfère au Conseil de l'UE les orientations pour pouvoir convenir d'un taux de réduction précis prochain sommet européen des dirigeants prévu les 10 et 11 décembre prochains, afin qu'il puisse être envoyé avant la fin de l'année à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

Les "actions" requises impliquent que le nouvel objectif soit atteint "collectivement par l'UE et de la manière la plus rentable possible" et avec une "participation à l'effort" de tous les États membres "en tenant compte des circonstances et des considérations nationales. d'équité et de solidarité ».

Pour cette raison, le Conseil "invite la Commission à tenir des consultations approfondies avec les États membres pour évaluer des situations spécifiques et fournir plus d'informations sur l'impact au niveau des États membres" des réductions d'émissions.

Un salut au drapeau

L'accord suppose que des objectifs juridiquement contraignants ne seront pas introduits pour chaque État membre, comme demandé par la République tchèque de donner son approbation, ce pays étant l'un des pays les plus réticents à accélérer la transition énergétique, avec la Pologne, le seul pays qui ne s'est pas engagé toujours avec l'objectif de décarboner l'économie en 2050.

«Chaque pays a un mix énergétique différent. Si nous acceptons une moyenne de 55 p. 100, c'est très bien. Il y a des pays qui peuvent faire plus et la République tchèque ne peut pas », avait déclaré le Premier ministre tchèque Andrej Babis à son arrivée au sommet.

Les conclusions adoptées par les dirigeants ajoutent que "toutes les législations et politiques pertinentes de l'UE doivent contribuer au nouvel objectif 2030 (…), en respectant des règles du jeu équitables et en empêchant les fuites de carbone".

En d'autres termes, éviter les importations polluantes et les délocalisations industrielles des entreprises pour produire dans des lieux aux normes inférieures, contournant ainsi les réglementations européennes et nuisant à la compétitivité des entreprises basées sur le territoire communautaire.

Bien que les 27 ne décrivent pas le pourcentage de réduction qu'ils sont prêts à appliquer, onze États membres (Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Irlande, Lettonie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et Suède) ont signé une déclaration commune dans laquelle ils préconisent pour augmenter "sensiblement" et que cette réduction est "d'au moins 55%".

EFE