Lula cherche le dialogue pour la gouvernance. Pour les enseignants, la formation gouvernementale « est difficile »

São Paulo – Le dîner réunissant les présidents de la République, Luiz Inácio Lula da Silva (PT), et de la Chambre, Arthur Lira (PP-AL), jeudi soir (9), montre indéniablement une volonté de dialogue pour la gouvernance. Le puissant député fédéral réélu à la tête de la Chambre en février, avec un vote record de 464 des 513 députés de la nouvelle législature, a un parcours et des attitudes souvent décriés, mais parfois surprenants.

Par exemple, dans l’environnement de coup d’État créé par Jair Bolsonaro, Lira a été le premier chef d’un des pouvoirs de la République à manifester en faveur de l’élection de Lula, peu de temps après que le PT a été confirmé élu en octobre par les urnes électroniques combattues par Bolsonaro pendant des années. Bien qu’il ait perdu une partie de l’énorme pouvoir qu’il détenait sur les bancs de la Chambre, avec la défaite du budget secret, renversé par la Cour suprême fédérale (STF), Lira continue de contrôler la Chambre.

Dans l’un de ses premiers discours en tant que président, Lula a fait une déclaration importante. Il a dit que le gouvernement avait plus besoin de députés et de sénateurs que l’inverse. Le président a besoin des puissants Arthur Lira et Davi Alcolumbre, en plus de Centrão, pour ne pas perdre – plus que cela, pour gagner des voix – au Congrès le plus à droite depuis la redémocratisation du pays.

socle en construction

Pour la politologue Maria do Socorro Braga, de l’Université fédérale de São Carlos (Ufscar), la formation d’une base à la Chambre (et donc la gouvernabilité elle-même) se résume à une courte phrase : « C’est difficile ». En effet, Lula ne compte que 223 députés dans sa base, si l’on ne considère que les partis qui le soutiennent formellement. La Chambre compte 513 parlementaires.

Pour adopter un amendement constitutionnel, 308 voix sont nécessaires. Pour le professeur, cette brève observation explique pourquoi Lula a gardé le ministre des Communications, Juscelino Filho (União-MA), en charge du portefeuille, alors que la succession de scandales le concernant indiquait la nécessité de le limoger.

Le Facteur Alcolumbre

Pourquoi n’avez-vous pas tiré ? União Brasil compte 59 députés et Lula en a besoin, ou une partie d’entre eux. Outre le soutien limité dont bénéficie le gouvernement à la Chambre, d’où est issu le ministre chargé des chevaux de course, Lula a certainement tenu compte du facteur Alcolumbre.

Bien que député, à Esplanada Juscelino appartient au puissant sénateur Davi Alcolumbre (União Brasil-AP), qui cette semaine a non seulement réussi à maintenir le ministre des Communications dans le portefeuille, mais a également été élu pour présider la Constitution et la Justice (CCJ ), le plus important du Sénat.

Pour cette raison et d’autres, de l’avis de Maria do Socorro, la situation de Lula est loin d’être confortable au Sénat, comme l’a insinué cette semaine le chef du gouvernement à la Chambre, Jaques Wagner (PT-BA). Pour contrer le discours d’Arthur Lira, le PT a affirmé que le palais du Planalto dispose bien d’une base « consolidée » au Sénat, avec au moins 50 parlementaires, selon lui.

compte incertain

Lira avait déclaré lundi (6) que « le gouvernement n’a toujours pas de base cohérente, ni à la Chambre ni au Sénat, pour faire face aux questions de majorité simple, sans parler des questions de quorum constitutionnel ». União Brasil, qui compte neuf sénateurs, et le PSD de Gilberto Kassab, qui en compte 16, laissent le bilan incertain. C’est sans compter les sénateurs distincts qui peuvent changer de camp en fonction du vote.

En revanche, le Sénat est présidé par Rodrigo Pacheco (PSD-MG), qui est un constitutionnaliste reconnu, bien que libéral, et a imposé plusieurs défaites à Jair Bolsonaro sous l’ancien gouvernement.

Pour le professeur Ufscar, la situation concrète pourra être vérifiée au moment où commenceront les votes sur les questions importantes. Ce sera le cas de la réforme fiscale, par exemple. Et le caucus ruraliste est un thermomètre à part, de l’avis du politologue.

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