Le président français Emmanuel Macron a été la cible de critiques de la part des riverains ce jeudi lors de sa visite dans l'archipel de Mayotte, dévasté après le passage du cyclone Chido, la plus forte tempête de la région depuis 90 ans qui a laissé au moins 31 habitants. Plusieurs personnes sont mortes et près de 2 500 ont été blessées, a rapporté BFM TV.
Le président a fait face à l'impatience et à la colère du peuple. Il a été hué dans la ville de Pamandzi, où plusieurs habitants ont crié : « Démission ! », « Vous dites des bêtises ! et « Eau ! », dénonçant l'inaction du gouvernement pour leur venir en aide.
D'ailleurs, dès son arrivée à l'aéroport de Petite-Terre, un employé a réprimandé le chef de l'Etat : « Restez une semaine, explorez tous les recoins ! Il ne reste plus rien à Mayotte. Tout a disparu. Nous n'avons rien. Il n'y a ni eau ni abri. […] Nous ne pouvons payer qu’en espèces, qu’allons-nous manger ?
En réponse aux critiques de la foule, Macron n’a pas pu détailler les mesures adoptées pour résoudre la crise dans la région et s’en est pris aux habitants : « Je ne suis pas le cyclone. « Je ne suis pas responsable ! »
« Si ce n'était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde », a répondu le président aux habitants indignés. « Il n’y a aucun endroit dans l’océan Indien où les gens reçoivent autant d’aide », a-t-il ajouté.
De même, le dirigeant français a évoqué l’approvisionnement alimentaire. « Les premières distributions ont été faites, je sais qu'elles étaient insuffisantes. Le chargement ne pouvait pas être organisé à l’avance, c’était impossible. Ils se sont contentés de ce qu'ils avaient en stock ici. Maintenant, les premiers arrivent », a déclaré Macron devant une foule bruyante, tout en n’excluant pas que le bilan puisse s’alourdir.
