Marinho critique les « seigneurs féodaux modernes » et défend l’examen de la réforme et de la réglementation des applications

São Bernardo do Campo (SP) – Le ministre du Travail et de l’Emploi, Luiz Marinho, a déclaré ce vendredi 19 qu’il était nécessaire de réviser la législation du travail. « Il n’est pas nécessaire que ce soit dans son intégralité, mais certains points sont essentiels », a-t-il ajouté, soulignant le renforcement de la négociation collective, qui passe par le soutien des entités syndicales. Marinho a également souligné l’importance de réglementer l’activité des travailleurs dans les applications. « Je ne parle pas contre la technologie. Mais il est nécessaire d’établir le droit à la valorisation du travail.

Aux côtés du président du Tribunal supérieur du travail (TST), Lelio Bentes Corrêa, le ministre a participé au dernier panel du symposium organisé par le Syndicat des métallurgistes ABC et le ministère public du Travail sur la démocratie et le dialogue social dans les relations de travail. Marinho a comparé le travail sur les plateformes, à certains égards, à une situation de travail analogue à l’esclavage. Et il a dit qu’Uber, par exemple, ne quittera pas le Brésil en raison de changements juridiques. « Maintenant, il faut parler d’encadrement, de régulation. (…) Nous n’admettrons pas les seigneurs féodaux modernes.

Il a également déclaré que le principe de la négociation sur la législation a toujours existé. « Il pouvait toujours négocier au-dessus de la loi. Maintenant, de ce côté ? Marinho a déclaré que la « réforme du travail de 2017 (loi 13 467) a été produite par le « gouvernement putschiste » (Temer) et améliorée par le « gouvernement des ténèbres » (Bolsonaro). En ce sens, il a lancé un avertissement, pointant du doigt les obstacles à la reconsolidation de la démocratie au Brésil. « Nous avons gagné les élections, mais nous n’avons pas gagné le bolsonarisme. Nous cherchons à tourner la page des ténèbres. Sans démocratie, il n’est pas nécessaire de parler de droits.

Parmi les éléments éventuels à revoir figure le rétablissement de l’ultraactivité. Par ce principe, les conventions collectives restent valables jusqu’à leur renouvellement, même si elles dépassent la durée établie. Les syndicats, en revanche, doivent avoir les moyens d’exercer leur rôle. « Il est important d’avoir des règles démocratiques qui facilitent le rôle de la négociation collective », a-t-il déclaré.

Pour le président de la TST, telle qu’elle s’est déroulée, la « réforme » du travail a eu un « effet tragique ». « Parler de dialogue social, c’est important, mais c’est essentiel pour rétablir la normalité, avec l’organisation de la classe ouvrière. La commission d’experts de l’OIT (Organisation internationale du travail) a déjà précisé que la négociation collective n’est pas un moyen de réduire les droits. Le ministre a rappelé qu’il y a 40 millions de personnes dans l’informalité dans le pays et environ 4 milliards dans le monde, sans aucun type de protection sociale.

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Corrêa a également noté que le Tribunal fédéral (STF) « s’oriente vers la formation d’une majorité » dans une nouvelle compréhension de la contribution d’assistance. Si cela est confirmé, la cotisation pourra être perçue auprès des membres et des non-membres des entités, en préservant le droit d’opposition individuelle.