Ricardo Vasconcelos commente que, 40 ans après l’identification de la maladie, seuls quatre cas de guérison ont été identifiés et seulement deux d’entre eux dus à des réactions spontanées des patients
ETn Le 1er décembre est la Journée mondiale de la lutte contre le sida. En 2021, la date marque également les 40 ans de la maladie. Actuellement, la recherche d’un vaccin avance et un autre cas de guérison est enregistré. Pourtant, la prévention reste la priorité.
Le professeur Ricardo Vasconcelos, de la Faculté de médecine (FM) de l’USP, chercheur et coordinateur de la phase 3 de l’étude d’un vaccin contre le VIH à l’Hôpital das Clínicas, commente les progrès réalisés au cours des quatre dernières décennies.
«Nous avons eu une amélioration significative des technologies et des possibilités disponibles pour faire face à cette maladie», dit-il. En novembre, un compte rendu a été publié d’un cas dans lequel la patiente a pu éradiquer spontanément le VIH de son corps. Ce n’est que le deuxième cas de guérison spontanée enregistré.
Vasconcelos explique que ce patient fait partie d’un groupe de personnes appelées contrôleurs d’élite, un type très rare. Reste à savoir ce qui a motivé la guérison.
Autre nouveauté, l’approbation, par l’Agence nationale de veille sanitaire (Anvisa), d’un schéma médicamenteux qui devrait simplifier la prise en charge de la maladie. «C’est une bonne nouvelle pour la santé à long terme des personnes vivant avec le VIH», dit le chercheur, commentant les effets secondaires des médicaments.
Selon l’ONUSIDA, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA, chaque semaine, environ 5 000 jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont infectées par le virus. Rien qu’en 2020, 1,5 million de personnes ont contracté le virus et 690 000 personnes sont décédées de maladies liées au sida.
Vasconcelos souligne l’importance de l’accès aux méthodes de prévention, de diagnostic et de traitement. Il évoque l’éducation sexuelle, l’accueil dans les services de santé et la prophylaxie pré-exposition. Le professeur considère la ville de São Paulo comme un exemple pour le Brésil. Entre 2018 et 2020, il y a eu une réduction de 25 % de l’incidence du VIH.
Il est également nécessaire de sensibiliser la population plus jeune. « Nous avons répété : ‘utilisez un préservatif’, et nous savons qu’en matière de sexualité et de prévention, les choses sont beaucoup plus complexes », dit-il.
Vendredi prochain, le Service de sensibilisation des patients atteints du VIH/SIDA – Casa da AIDS, une clinique externe de la Faculté de médecine, effectuera un effort conjoint de tests rapides pour détecter le SIDA et la syphilis à Largo da Batata, zone ouest de Sao Paulo. Des tests seront effectués sur des échantillons de sang prélevés de 10 h à 17 h. Les cas positifs seront traités à l’hôpital das Clínicas.
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