Nicolás Maduro accuse Iván Duque de promouvoir la xénophobie envers les Vénézuéliens

Le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a accusé mercredi 13 octobre le président colombien, Iván Duque, de promouvoir la « xénophobie » contre les migrants du pays des Caraïbes, pour lequel il a déclaré que cela « a conduit au meurtre et à la disparition de milliers de Vénézuéliens en Colombie ».

« Qui a promu cette prise de conscience xénophobe de la haine, de l’exclusion, qui a conduit au meurtre et à la disparition de milliers de Vénézuéliens en Colombie ? Qui ? L’État colombien, M. Iván Duque, les paramilitaires colombiens, la droite colombienne (.. . ) en complicité avec l’aile droite extrémiste de Julio Borges, (Juan) Guaidó et Leopoldo López », a déclaré Maduro lors d’un acte du gouvernement.

Maduro a réitéré que son gouvernement déposera une plainte auprès de la Cour pénale internationale (CPI) contre Duque pour la « persécution » et « l’extermination » de migrants vénézuéliens, après l’avoir accusé du meurtre de deux jeunes dans le pays voisin.

L’accusation portée contre Duque comprendra, selon le président, la mort de deux jeunes (un mineur et l’autre de 18 ans) vendredi dernier, après avoir été arrêtés alors qu’ils auraient braqué un magasin à Tibú, dans le département de Norte de Santander, et la disparition de « plus de 860 migrants vénézuéliens » en Colombie.

Maduro a expliqué que la plainte est due à « la persécution des migrants vénézuéliens, pour la promotion de la haine, pour les disparus, pour les disparitions forcées, pour les milliers de Vénézuéliens assassinés en Colombie, pour la haine ».

« L’État a décidé de prendre des mesures en la matière et une accusation de crimes contre l’humanité sera portée contre Iván Duque, devant la CPI », a-t-il réaffirmé.

Dans ce sens, le président vénézuélien a appelé les migrants vénézuéliens à retourner dans leur pays.

« Où qu’ils soient, leur terre, leur patrie ouvre ses bras pour les recevoir quand ils veulent rentrer », a déclaré le président, qui a souligné que le « Plan Vuelta a la Patria » sera renforcé pour renvoyer les citoyens vénézuéliens en Equateur, en Colombie, Pérou et Chili.

Le 7 octobre, Maduro a promis de renforcer, durant les mois de novembre et décembre, le plan qu’il a lancé en septembre 2018, pour faciliter le retour des migrants qui ont souffert de xénophobie dans les pays d’accueil.