Le meurtre de dirigeants sociaux et d'anciens combattants des FARC continue d'être le principal obstacle à la paix en Colombie. C'est ce qui assure un nouveau rapport de l'ONU, rapporte HispanTv.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) s'est réuni mardi pour traiter du nouveau rapport trimestriel de l'agence sur le processus de paix en Colombie. Un processus qui s'est renforcé en novembre 2016, avec la signature de l'accord de paix entre le gouvernement de Bogotá et l'ancienne guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Malgré les progrès, l'ONU considère le meurtre de plus de 200 ex-combattants comme la principale préoccupation.
Plus de 300 dirigeants sociaux ont été assassinés depuis la signature de la paix. Selon le rapport de l'ONU, le département du Cauca subit les niveaux de violence les plus élevés contre les dirigeants sociaux. Dans son discours, la responsable sociale Clemencia Carabalí Rodallega, représentante de l'Association des femmes de la province de Norte del Cauca, a présenté un tableau décourageant des communautés autochtones de son pays.
Lors de la réunion, les négociations de paix avec l'Armée de libération nationale (ELN), au point mort en janvier 2019, ont également été discutées. L'ELN a annoncé, en mars dernier, un cessez-le-feu unilatéral et a appelé à une trêve bilatérale avec le gouvernement. Bogotá demande aux guérilleros d'autres actions.
Le négociateur en chef de la guérilla de l'ELN, Pablo Beltrán, a réitéré que son organisation ne quitterait pas la table de dialogue et a soutenu qu'à la mi-août, les pourparlers de paix avec l'équipe gouvernementale d'Iván Duque pourraient reprendre.