Parmi les démocraties, vous vous voyez – Dernières nouvelles

Peu d’idées font l’objet de débats aussi intenses dans la politique mondiale et nationale que celle de la démocratie, de telle manière que les pratiques et les discours à son sujet soient soumis à un examen minutieux. Dans ce contexte, il est inévitable de faire référence à un événement qui, s’il est vrai qu’il a été peu médiatisé, mérite un examen critique. Je fais référence à l’initiative du président des États-Unis d’Amérique, qu’il a baptisée « Sommet pour la démocratie », auquel ont participé des « dirigeants » de cent dix pays, évidemment sélectionnés par l’hôte virtuel.

Un « Sommet pour la démocratie » adapté aux intérêts américains, auquel se démarquent ses alliés mondiaux traditionnels, parmi lesquels ceux situés dans l’Union européenne. De telle sorte que la Chine et la Russie n’ont pas été invitées, car selon les canons américains, elles ne sont pas un exemple pour la démocratie. En Amérique, les représentants des gouvernements du Venezuela, de Cuba, du Nicaragua et du Salvador ont été exclus, mais ceux qui sont l’opposition ont été inclus, évidemment alignés sur le discours gringo.

Pourrait-il y avoir un dialogue à ce « Sommet » ? Ensuite, ce fut plutôt une cascade de monologues avec une vue d’ensemble, où les invités se soumettent aux diktats de l’animateur et le jouent sans aucune gêne. Cela dit, cet événement ne contribue pas de manière significative à « établir un programme affirmatif pour le renouveau de la démocratie et faire face aux plus grandes menaces auxquelles les démocraties sont confrontées aujourd’hui par le biais d’une action collective », comme l’a dit Joe Biden.

Une fois de plus, la classe politique américaine prétend être une référence démocratique, dont elle est très éloignée. S’il est vrai que chaque ville a son propre système, il est également vrai que dans certaines villes les élites imposent et perpétuent leurs canons de démocratie et c’est ce qui arrive avec le peuple américain qui a un système restreint et anachronique, où l’on trouve que il y a des élections au second degré pour élire le président ou le président.

Comme la cerise sur le gâteau, nous avons la reconnaissance de la démocratie en Colombie, par le Royaume d’Espagne, un événement on ne peut plus ridicule, à la fois par ceux qui l’accordent : la monarchie, et qui la reçoit. Entre les démocraties tu te vois…