Petro sur les abus sexuels de mineurs autochtones à Guaviare

Ce samedi 14 janvier, lors d’une rencontre avec des dirigeants à Jericó, Antioquia, le président Gustavo Petro a évoqué le cas d’exploitation sexuelle de mineurs indigènes à Guaviarele qualifiant d’ethnocide.

Selon le chef de l’État, ces affaires portent non seulement sur un crime que le Code pénal établit pour l’abus et le viol de garçons et de filles, mais aussi un ethnocide qui détruit des cultures comme les Nukak Maku, les derniers marcheurs de la jungle amazonienne.

« La Colombie a vu des impositions sur le territoire, sur le local, de véritables destructions qui passent non seulement par des choses physiques, mais aussi par la destruction de cultures. Quand une culture meurt, on parle d’ethnocide. L’ethnocide n’a rien à voir avec la mort des gens. Cela a à voir avec la mort des cultures», a expliqué le président.

De même, Petro a indiqué que, dans de nombreux cas, ces abus et ce viol systématique de mineurs s’est produit avec la complicité des communautés elles-mêmes.

« Ce n’est pas une activité clandestine menée contre la même famille, la même communauté, mais que des niveaux de complicité de la même communauté ont été atteints, d’où le caractère systématique du problème, qui il ne voit pas d’autre moyen que de prostituer ses propres enfants pour se nourrir», a expliqué Petro.

A noter que vendredi dernier Petro a demandé à l’Institut colombien du bien-être familial (ICBF) de se rendre immédiatement à Guaviare une commission chargée de traiter les plaintes de viol de mineurs, en plus de signaler qu’au moins 118 soldats font l’objet d’une enquête pour abus sexuels sur mineurs.

Photo : Twitter

Pour sa part, L’ICBF a annoncé qu’il est déjà à Guaviare pour s’occuper des plaintes, en plus de veiller à ce qu’ils avancent les jours d’identification des mineurs dans cette situation, ainsi que dans la consommation de substances psychoactives, la haute permanence dans la rue et d’autres violations.

« Il est répréhensible et douloureux que ce type de situation qui affecte et menace la vie et l’intégrité des enfants se produisedu gouvernement national, nous n’épargnerons aucun effort pour que la violence sexuelle ne continue pas à mettre fin aux rêves de la chose la plus sacrée que nous ayons, nos filles et nos garçons », a déclaré Concepción Baracaldo, directrice de l’ICBF.