Plus de 1 500 personnes déplacées quittent la violence en Arauca, selon l’ONU

Plus de 1 500 personnes ont dû quitter leur domicile dans diverses municipalités d’Arauca, depuis le début des affrontements entre l’Armée de libération nationale (ELN) et les dissidents des FARC. Cela a été rapporté par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Selon l’agence onusienne, il y a 428 familles déplacées (environ 1 531 personnes), parmi lesquelles 21 ressortissants vénézuéliens.

« Il est identifié que la population, à la fois déplacée interne et ayant besoin de protection internationale, est principalement auto-hébergée dans des établissements humains informels à Arauquita, et a des besoins en sécurité alimentaire, en éléments de nettoyage, en soins psychosociaux », a rapporté cette entité.

Il convient de rappeler que l’ELN et les dissidents du dixième front des FARC mènent une guerre pour le contrôle territorial dans ce département, compte tenu du fait qu’il s’agit d’une région à étapes faciles avec le Venezuela, puisque les deux pays ne sont divisés que par le fleuve Arauca.

En outre, une quarantaine de personnes sont décédées dans quatre municipalités d’Arauca depuis début 2022, puisqu’au début de l’année l’ELN a déclenché une série d’attaques de tueurs à gages contre des dissidents supposés des FARC ou des personnes présumées liées à ce groupe armé.

Ce sont les municipalités de Saravena, Tame, Fortul et Arauquita. Le premier de ces territoires a subi un attentat à la voiture piégée dans la nuit du mercredi 19 janvier dernier, un événement qui a fait un mort et plusieurs blessés.

L’explosion a eu lieu au centre-ville et, bien que l’attaque visait apparemment le siège de la Fondation des droits de l’homme Joel Sierra, les plus gros dégâts ont été subis par l’agence locale de l’Institut agricole colombien (ICA).

Pour sa part, Les dissidents ont répondu aux menaces de l’ELN en assurant qu’ils étaient « disposés à la confrontation ». En outre, ils ont intimidé des militants, des défenseurs des droits de l’homme et des syndicalistes et ont imposé des restrictions à la mobilité entre les municipalités.

Pendant ce temps, le ministre de la Défense, Diego Molano, a annoncé un couvre-feu pour ces quatre municipalités d’Arauca et une récompense millionnaire pour retrouver les responsables de cette dernière attaque.

Le couvre-feu s’appliquera à partir de ce jeudi 20 janvier jusqu’au 20 février. Pour Arauca (capitale), il sera en vigueur entre 22h00 et 05h00, tandis que dans les municipalités de Fortul, Saravena et Arauquita, il sera de 21h00 à 04h00.