Plus de 78 000 personnes ont été victimes de déplacement en 2022

Plus de 78 900 personnes en Colombie ont été victimes de déplacements massifs et de confinement en raison de la violence jusqu’à présent en 2022. Cela a été révélé par le rapport de la Coordination des affaires communautaires des Nations Unies.

Ce document rapporte également que les cas ont connu une augmentation considérable cette année en raison du contrôle que les groupes armés exercent sur certaines régions du pays, en particulier dans les communautés ethniques des zones rurales en pleine campagne électorale.

Sur le total des déplacés, au moins 23 500 personnes ont dû quitter leur foyertandis que 55 428 ont été contraints de se confiner par crainte de disputes de bandes criminelles sur leurs territoires.

Selon le rapport, le Pacifique colombien est la région où se concentre le plus grand nombre de victimes de déplacement, puisque 85% des cas sont concentrés dans cette zone du pays.

Entre-temps, Bogota a accueilli au moins 9 000 citoyens qui ont subi les effets du conflit armés jusqu’à présent cette année, qui s’ajoutent aux plus de 3 000 000 de personnes de ce groupe de population déjà présentes dans la capitale du pays.

Concernant l’impact des actes de violence, le rapport indique qu’au moins 345 000 Colombiens ont été lésés par des actions criminelles en 2022, ce qui signifie une augmentation de 300 % par rapport à 2021.

Les déplacements forcés se produisent, dans une large mesure, pour des crimes liés aux assassinats sélectifs, aux massacres, aux menaces, au recrutement d’enfants, aux affrontements armés, au trafic de drogue, à l’extorsion, entre autres.

Il est à noter que La Colombie est le troisième pays avec le plus grand nombre de déplacés réfugiés dans le monde selon l’Observatoire des situations de déplacement interne basé à Genève et le Centre norvégien pour les réfugiés (NRC).

La liste est menée par la Syrie avec 6,7 millions de déplacés fin 2021, viennent ensuite la République démocratique du Congo (5,3 millions), la Colombie (5,2 millions) et l’Afghanistan et le Yémen (4,3 millions).

Le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays en raison de conflits et de catastrophes naturelles l’année dernière a battu tous les records et s’est élevé à 59,1 millions, dont près de la moitié avaient moins de 18 ans. Le secrétaire général du NRC, Jan Egeland, a déclaré que la situation n’avait « jamais été aussi mauvaise ».

« La situation est en fait bien pire que ne le suggère ce chiffre record. Nous avons besoin que les dirigeants du monde provoquent un changement radical dans leur façon de penser pour prévenir et résoudre les conflits et mettre fin à cette escalade de la souffrance humaine », a-t-il déclaré.