Pour les juges, la flexibilisation ne respecte pas les lois et la maladie au travail

São Paulo – Les données publiées par l’IBGE et Dieese montrent comment la pandémie «a aggravé la relativisation des droits sociaux», encore plus après la soi-disant «réforme» du travail, loi 13.467, de 2017. Cela se produit «en collision avec la texte constitutionnel et avec les conventions internationales dont le Brésil est signataire », déclare la présidente de l’Association nationale des magistrats de la justice du travail (Anamatra), Noemia Porto, dans un commentaire du 1er mai.

«Contrairement à l’augmentation des règles de protection juridique en faveur d’un environnement de travail durable, nous nous trouvons plongés dans des initiatives qui, sous l’allégation de préservation de l’emploi, réglementent le travail précaire avec des réflexions directes sur la dignité des travailleurs et travailleuses», déclare le juge.

Elle souligne, par exemple, la récente mesure provisoire (MP) 1.046, qui assouplit les règles sur le télétravail, les vacances, la banque d’heures et le FGTS. Il permet également la suspension des examens médicaux. « Cette mesure et d’autres nouvelles mesures provisoires reprennent, en partie, le modèle adopté par les députés de 2020 et sans, jusqu’à présent, avoir donné de résultats positifs en termes de protection effective des emplois et des personnes », déclare Noemia Porto.

Santé, sécurité et travail décent

Pour le président d’Anamatra, des initiatives comme celle-ci ignorent un scénario qu’il qualifie de «préoccupant», avec la maladie au travail, en plus des lois et des directives internationales qui indiquent des moyens plus appropriés de lutter contre la crise. Elle cite un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT), publié cette semaine, à l’occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, célébrée mercredi (28): Anticiper, préparer et répondre aux crises: investissez maintenant dans des systèmes de SST résilients. L’OIT a, par exemple, les conventions 155 (sécurité et santé), 161 (services de santé), 187 (quatre promotion de la sécurité et de la santé au travail) et la recommandation 205 (emploi et travail décent).

Ainsi, plus de 100 ans après les origines de la fête du Travail, le Brésil connaît une pandémie au milieu d’un changement «en profondeur» de la législation du travail. «Avec plus d’un an immergé dans la pandémie et tous ses effets sur la vie des travailleurs et travailleuses, la date nous amène à réfléchir sur l’importance du travail décent et le caractère indispensable de ceux qui travaillent à cet égard, comme le Labour Cour », dit le magistrat.