Poutine envisage d’envoyer des troupes russes dans le Donbass

Le président russe Vladimir Poutine a souligné mardi que l’envoi éventuel de troupes russes dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine, dépendra de la situation sur le terrain et des événements qui se dérouleront sur le site.

Lors d’une conférence de presse, le chef du Kremlin a affirmé que cet envoi « ne sera pas immédiat ».

« Je n’ai pas dit que les troupes allaient partir maintenant, après notre rencontre », a déclaré le dirigeant russe cité par l’agence de presse EFE.

Cependant, le président russe a reconnu que les combats dans la zone de conflit « continuent » et tendent à s’aggraver.

Les remarques de Poutine interviennent après que le Conseil de la Fédération (Sénat) de Russie a autorisé l’utilisation des forces armées russes à l’étranger.

Les sénateurs ont voté à l’unanimité pour cette décision.

Le président de la commission de la législation constitutionnelle du Sénat russe, Andréi Klishas, ​​​​a souligné que le décret « entre en vigueur à la date de son approbation », rapporte Sputnik.

« Les accords de Minsk sont morts avant la reconnaissance »

Lors de la conférence de presse, Poutine a convoqué les pays qui ont affirmé ce lundi qu’avec la reconnaissance ce lundi de l’indépendance des républiques séparatistes autoproclamées de Donetsk et Lougansk ; Les accords de Minsk, signés en 2015, étaient attaqués.

« Les accords de Minsk sont morts bien avant la reconnaissance des républiques du Donbass », a assuré Poutine, tout en soulignant que « les accords de Minsk n’existent plus ».

« La reconnaissance d’hier a été dictée par le refus public des autorités de Kiev de respecter ces accords », a-t-il ajouté, cité par EFE.

Ce lundi, Poutine a rencontré les dirigeants de la RPD et de la LPR, Denis Pushilin et Leonid Pasechnik, et signé avec eux les traités d’amitié, de coopération et d’entraide entre la Russie et les deux républiques.

A cet égard, il a regretté que l’Europe n’ait pas pu influencer Kiev pour qu’elle respecte ses engagements au titre des accords de Minsk, pour lesquels la Russie « a été contrainte de prendre une décision » sur la reconnaissance des séparatistes du Donbass.

Lorsqu’on lui a demandé si la Russie pouvait être du côté du bien et utiliser la force, Poutine a répondu : « Et pourquoi le bien doit-il toujours être impuissant ? Je ne suis pas d’accord. La propriété doit pouvoir se défendre. On part de ça. »