PT, PCdoB et Psol vont devant la Cour suprême contre un député qui privatise Eletrobras

São Paulo – PT, PCdoB et Psol ont déposé une action directe en inconstitutionnalité (ADI) contre la mesure provisoire 1031/21 devant la Cour fédérale suprême (STF), qui ouvre la voie à la privatisation d’Eletrobras. Dans le procès, déposé vendredi dernier (26), les parties réclament la suspension immédiate des effets juridiques du député jusqu’au jugement définitif de l’ADI.

L’affirmation est que le député viole les principes de moralité administrative et d’efficacité. Pour avoir causé des dommages aux biens publics, selon l’article 37 de la Constitution fédérale, les parties accusent le président Jair Bolsonaro d’avoir commis la pratique de l’irrégularité administrative. En outre, les parties affirment que le député ne remplit pas les attributions constitutionnelles, car il ne s’agit pas d’une question pertinente et urgente.

Pendant la pandémie, le STF a autorisé des modifications des procédures d’analyse des parlementaires. Avec cela, le député ne passerait pas par une commission mixte, ce qui réduirait le temps de débat sur les questions. Cela rendrait impossible, par exemple, de convoquer des audiences publiques pour discuter en détail des changements envisagés.

«Par conséquent, la question de ce député vise uniquement à contourner le processus législatif régulier, c’est une manœuvre pour donner force à la loi sur une question qui n’est pas urgente et pour éviter que la question ne soit nécessairement débattue au Parlement. C’est comme ça, criblé de nullité, formellement et matériellement », disent les parties à l’action.

Pertes

Selon les parties, la privatisation d’Eletrobras « aura un impact fort sur les biens publics et sur le prix du tarif de l’électricité pour tous les consommateurs ». Il souligne également qu’il n’y a pas d’études sur l’impact de la mesure sur la vie de la population brésilienne. En outre, cela implique la dépense de fonds publics et l’effort des fonctionnaires fédéraux, qui devraient se concentrer sur la lutte contre la pandémie.

Un autre point souligné par l’opposition est que le contenu identique au député a déjà été présenté au Congrès national, dans deux projets de loi déjà en cours d’élaboration. L’action de l’exécutif reviendrait donc à usurper les pouvoirs du législatif. Au lieu de la mesure provisoire, le gouvernement aurait dû établir l’urgence de voter sur l’un de ces projets.

«En envoyant le même contenu de projet qui est déjà en cours de traitement au Congrès national sous la forme d’une mesure provisoire, le gouvernement abuse de son pouvoir, déformant et déséquilibrant les relations démocratiques entre les pouvoirs législatif et exécutif en infraction évidente à la Constitution, devenant ainsi instance hégémonique du pouvoir pour décider du sort de ce patrimoine public essentiel à la souveraineté nationale », préviennent les dirigeants du parti.