Puigdemont exige le maintien de l’immunité en tant que député européen

L’équipe juridique du leader indépendantiste catalan et actuel eurodéputé Carles Puigdemont a présenté ce vendredi devant la justice européenne une demande de mesure conservatoire pour suspendre la levée de son immunité parlementaire.

Puigdemont, accusé en Espagne de sédition et de détournement de fonds pour son rôle dans l’échec de l’indépendance de la Catalogne en 2017, a été arrêté il y a une semaine en Sardaigne, en Italie, et doit comparaître lundi devant la justice italienne.

Une source de l’équipe d’avocats de Puigdemont a expliqué vendredi à l’AFP que la demande de « mesure conservatoire demande que la levée de l’immunité législative » du leader catalan, approuvée par le Parlement européen en mars, soit suspendue.

Comme le procès a été présenté sous la forme d’une « mesure de précaution et non de précaution », le Parlement européen et le gouvernement espagnol devraient être consultés, a-t-il expliqué.

Le nœud de l’affaire judiciaire complexe réside dans l’interprétation de la validité des mandats d’arrêt européens émis par l’Espagne pour l’extradition de l’ancien président catalan.

En juillet, le Tribunal général de l’UE (TGUE) a jugé que l’immunité parlementaire de Puigdemont était toujours suspendue, mais il a également estimé que les mandats d’arrêt étaient temporairement sans effet car les tribunaux espagnols avaient déposé des « questions préjudicielles ».

Cette détermination du TGUE a permis à Puigdemont de se rendre sans inconvénient à Strasbourg et à Paris, en France, en tant que député européen, mais la semaine dernière, à son arrivée en Sardaigne, il a été arrêté, bien qu’un jour plus tard il ait été libéré.

Jeudi, le juge d’instruction de l’affaire en Espagne, Pablo Llarena, a envoyé un document à la justice italienne dans lequel il a insisté pour que les mandats d’arrêt restent en vigueur et que le dirigeant catalan soit arrêté et extradé.

La source de l’équipe de défense de Puigdemont a indiqué ce vendredi à l’AFP que la demande du jour « n’affecte pas l’audience de lundi » devant la justice italienne, et a confirmé que le dirigeant catalan comparaîtra volontairement.