Qu’est-ce que le Régime de Récupération d’Impôt ?

Image d'illustration : Régime de récupération des impôts.  Image: Pixabay.com
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En 2017, l’État de Rio de Janeiro a rejoint le régime de récupération fiscale. En 2021, l’Assemblée législative du Minas Gerais a discuté de la même voie. Qu’est-ce que ces états ont en commun ? Accumulation de dettes et difficulté à les payer, ou, en d’autres termes, déséquilibre financier.

Un état de déséquilibre financier n’échoue pas seulement à vos créanciers. Si tout l’argent est utilisé pour payer les dettes, il y a un manque de ressources pour investir dans les services publics, ce qui nuit à la population elle-même.

Pour remédier à ce scénario, le Congrès national a créé, en 2017, le Régime de Récupération d’Impôts (RRF), un mécanisme qui aide les États à se redresser financièrement.

Dans ce texte, nous allons vous expliquer ce qu’est le Régime de Récupération d’Impôts et comment il fonctionne !

Qu’est-ce que le Régime de Récupération d’Impôt ?

Le régime de récupération fiscale est un mécanisme créé pour permettre aux États (et au District fédéral) connaissant de graves déséquilibres financiers de réajuster leurs comptes. Il a été créé par la loi complémentaire nº 159/2017 et est régi par le décret nº 10.681/2021. Son objectif, selon l’art. 1, §2 du CT est :

« corriger les écarts qui ont affecté l’équilibre des comptes publics, par la mise en œuvre de mesures d’urgence et de réformes institutionnelles déterminées dans le Plan de Relance préalablement préparé par l’entité fédérative qui souhaite adhérer à ce Régime.

En termes simples, l’Union accorde des prérogatives et des avantages aux États endettés (comme l’assouplissement des règles fiscales, la suspension des dettes et la garantie des opérations de crédit), à condition qu’ils adoptent des mesures pour assurer le rééquilibrage financier dans un délai déterminé. Pour Rio de Janeiro, cette période était de 9 ans.

Pour adhérer au RRF, l’État doit remplir certaines conditions qui indiquent la gravité de sa situation fiscale. En outre, il doit proposer au Ministère de l’Economie un Plan de Relance, qui doit être autorisé pour l’octroi des prestations. Il s’agit donc d’une sorte d’accord juridique entre l’Etat et l’Union, dans lequel cette dernière assiste l’entité endettée face à son engagement de redressement.

Comment un État se retrouve-t-il dans un déséquilibre financier ?

A l’image d’une entreprise, les entités fédératives (Union, Etats, District Fédéral et Communes) ont une vie financière basée sur les revenus (l’argent qui rentre) et les dépenses (l’argent qui sort). Le revenu des États est formé, pour la plus grande partie, d’impôts et autres tributs. Les dépenses, en revanche, ne sont pas un secret : il s’agit de l’utilisation de l’argent public (rémunération du personnel, travaux, entretien des bâtiments publics, etc.).

Désormais, si les recettes sont insuffisantes pour payer les dépenses, l’État peut choisir entre augmenter les recettes (percevoir plus d’impôts) ou effectuer des opérations de crédit, c’est-à-dire prêter de l’argent aux banques, aux entreprises et aux fonds monétaires, car les services publics ne peuvent pas s’arrêter. Si la deuxième alternative est choisie, l’État sera alors endetté.

En fait, aussi incroyable que cela puisse paraître, il existe un dette publique C’est la chose la plus normale au monde. Les gouvernements sont constamment endettés, et la raison n’est pas toujours une mauvaise gestion des ressources. Il faut parfois réaliser une entreprise utile mais coûteuse : au lieu de payer comptant la construction d’un hôpital, l’État finance les travaux, c’est-à-dire qu’il s’endette.

Le gros problème, bien sûr, c’est le déséquilibre. Il y a une différence entre la dette contrôlée et la dette impayable. C’est une chose de financer des travaux avec une planification financière, c’en est une autre de construire des immeubles partout dans la ville sans se soucier de demain. Toutes les personnes qui utilisent des cartes de crédit ont une dette envers l’institution financière, mais celles qui savent gérer leurs propres comptes ne dépensent pas plus qu’elles ne peuvent payer à l’échéance.

La même chose se produit avec les États : ils peuvent décider de payer leurs dépenses à long terme ou même d’emprunter de l’argent si le besoin s’en fait sentir, mais ils doivent veiller à ce que leur « salaire » (le revenu) supporte le paiement de toutes les dettes contractées. L’incapacité de payer vos obligations provoque le déséquilibre. En pratique, un État aux comptes déséquilibrés manque de ressources, ce qui conduit à la précarité des services publics.

Qu’est-ce que le déséquilibre financier pour la loi ?

Pour la loi, il ne suffit pas que les comptes soient serrés : il faut qu’ils soient très serré. Après tout, le RRF a été créé pour des situations exceptionnelles. Selon l’art. 3 de la loi complémentaire n ° 159/2017, l’état que, cumulativement:

1. Clôturer le dernier exercice (avant la demande d’adhésion) avec un Revenu Net Courant (RCL) inférieur à la Dette Consolidée

Le RCL est un calcul basé sur les revenus provenant principalement des impôts, des produits et services de l’État. La dette consolidée est, essentiellement, un montant de dette assumée par l’entité avec une échéance de règlement de plus de douze mois. Ainsi, l’exigence est remplie si le RCL est inférieur à la dette consolidée à la fin de l’exercice, qui coïncide avec la fin de l’année.

2. A des dépenses courantes supérieures à 95 % du RCL, ou des dépenses de personnel supérieures à 60 % du RCL

Les dépenses courantes sont les dépenses qui n’ont pas pour contrepartie l’incorporation d’un bien au patrimoine public, telles que les factures d’eau et d’électricité des bâtiments publics. Les dépenses de personnel sont, comme leur nom l’indique, les dépenses avec rémunération des fonctionnaires, actifs ou inactifs.

3. Contracter un montant total d’obligations supérieur à la disponibilité de trésorerie.

Les sommes de l’entité publique en espèces sont « disponibles en espèces », y compris celles placées sur des comptes d’épargne ou des institutions financières. Les obligations, bien sûr, sont des dettes (car une dette correspond à une obligation de payer).

Bien que la loi impose le respect des trois exigences, il existe une exception : la première d’entre elles n’est pas obligatoire, mais le bénéfice du sursis de dettes, dont nous parlerons au point des prérogatives, ne sera pas accordé.

Hormis les aspects techniques de ces exigences, l’idée déjà exposée de déséquilibre ne change pas : il y a beaucoup de dépenses pour peu de revenus. Dans la première exigence, la dette, en général, est supérieure à ce que l’État peut recouvrer. Dans le second, les dépenses consomment la quasi-totalité des recettes, ou les dépenses de personnel sont très élevées par rapport au total collecté. Dans le troisième, les dettes sont supérieures aux liquidités disponibles.

Adhésion au régime de récupération fiscale

L’État qui remplit les trois conditions (ou seulement la deuxième et la troisième) peut demander à rejoindre le RRF. Nous vous rappelons que répondre aux exigences n’est pas une bonne chose, car elles ne sont que pour Confirmer la situation financière désastreuse de l’État.

Toutefois, pour que l’adhésion soit autorisée, un autre élément important fera défaut : l’élaboration d’un Plan de redressement fiscal (PRF). Le PRF est le véritable cœur du régime. Il s’agit d’une loi ou d’un ensemble de lois qui établiront toutes les mesures de réajustement, telles que la réduction des dépenses et même la privatisation des entreprises publiques (utilisation de l’argent pour rembourser les dettes).

Ces lois qui composent le plan seront préparées par l’État lui-même en collaboration avec le ministère de l’Économie et contiendront, outre les mesures d’ajustement, les délais de leur adoption, le diagnostic de la situation, les objectifs, les engagements et les hypothèses de fin du Régime de Récupération d’Impôts.

A ce stade, un Conseil de surveillance, formé de représentants du ministère des Finances, de la Cour des comptes fédérale et de l’État en redressement. Le Conseil sera chargé non seulement d’aider à l’élaboration du plan, mais aussi de suivre et de superviser son exécution.

Si tout va bien, le plan sera alors approuvé par le Président de la République, et les travaux commenceront.

Prérogatives de l’État

Pour parvenir à un rééquilibrage financier, l’État bénéficie d’assouplissements juridiques et d’allègements dans le paiement de ses obligations. Ces prérogatives sont prévues dans la LC n° 159/2017.

L’un des principaux allégements vient avec la suspension temporaire des dettes que l’État a envers l’Union.Oui, les États sont endettés envers l’Union.L’essentiel de ce passif est constitué de dettes assumées par l’Union au nom des États : les dettes sont payées vis-à-vis du créancier initial, mais l’État devient débiteur de l’Union.Cependant, cette prérogative ne peut être utilisée que par les États qui remplissent la première exigence, c’est-à-dire clôturer le dernier exercice avec le RCL inférieur à la dette consolidée.

Apprenez-en plus à ce sujet dans le texte sur dette des États!

Les flexibilités prennent la forme de suspensions de limites légales, telles que les limites sur les dépenses de personnel et la dette consolidée. Une suspension importante est la renonciation aux exigences de contracter une opération de crédit (prêts) prévues dans la loi sur la responsabilité fiscale (LC n° 101/2021).

Bien que la suspension des plafonds de dépenses ou d’endettement paraisse étrange, voire la facilitation des prêts lorsque l’entité est déjà endettée, il faut tenir compte de l’existence du Plan de Relance. Là, l’usage de ces prérogatives doit être détaillé afin de justifier de leur nécessité et de leur efficacité pour que le rééquilibrage soit réalisé. Des mécanismes spécifiques et leur utilisation seront prévus dans les plans de chaque État.

Quels sont les devoirs des États qui adoptent le régime de récupération fiscale ?

Les prestations sont autorisées; les dettes seront suspendues et les comptes seront à jour. Toutes les fleurs, n’est-ce pas ? Tort! En échange des allègements et assouplissements, l’Etat recevra une série de clôtures pour rééquilibrer ses comptes. La liste des interdictions (prévues à l’article 8 de la LC 159/2017) est longue, mais, en général, elles restreignent les pratiques qui augmentent les dépenses publiques.

La plupart des restrictions concernent la fonction publique. L’État en régime de relance ne pourra pas, par exemple, créer des postes, des emplois ou des fonctions qui impliquent une augmentation des dépenses. Elle ne pourra pas organiser d’appels d’offres, octroyer de nouvelles aides, primes, avantages ou avantages aux fonctionnaires, ni procéder à des réajustements salariaux au-delà de ce qui est strictement nécessaire par disposition constitutionnelle.

En ce qui concerne les dépenses en général, il est interdit à l’État de créer de nouvelles (ou de réajuster d’anciennes) dépenses obligatoires à caractère continu, c’est-à-dire des dépenses courantes qui obligent légalement l’entité pendant plus de deux ans.

Il est également intéressant de dire qu’il sera interdit à l’État de faire des dépenses de publicité et de propagande, sauf dans les domaines de la santé, de la sécurité, de l’éducation et autres d’utilité publique avérée. Nous citons ce point pour démontrer que le but des clôtures est bien de réduire les dépenses publiques et d’interdire la création de dépenses inutiles.

Quelles sont les sanctions pour les États qui ne respectent pas le régime de récupération fiscale ?

Nous sommes arrivés jusqu’ici. L’État qui demande l’adhésion au régime de récupération fiscale doit préparer un plan détaillé et s’engager à réduire les coûts. Ainsi, il perçoit les prestations et peut procéder au réajustement de ses comptes.

Mais qu’advient-il de l’État qui enfreint les interdits légaux, c’est-à-dire viole son engagement ?

Comme nous l’avons dit, l’un des rôles du Conseil de surveillance est de surveiller l’État pendant la durée du RRF. Si l’Etat viole les interdictions prévues à l’art. 8, il sera tenu de présenter une compensation financière équivalente aux impacts générés. En d’autres termes : les députés d’État ont-ils augmenté leurs propres salaires en pleine crise budgétaire ? Cet argent ferait mieux de réapparaître !

A défaut d’indemnisation, outre l’aggravation de sa situation d’endettement, la RRF pourra être dissoute par acte du Président de la République après avis technique du Conseil de Surveillance et du Ministre chargé de l’Economie.

Comprenez-vous ce que signifie le régime de récupération fiscale ? N’oubliez pas de poster votre question ou votre opinion dans les commentaires !

Les références:

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