Qu’est-ce qui a été approuvé avec la réforme fiscale ? Le gouvernement national dit que « qui a plus, paie plus »

A une large majorité, la session plénière de la Chambre des représentants a approuvé la réforme fiscale lors de son dernier débat. Ainsi, et comme l’a indiqué le gouvernement national, « La justice sociale est promue dans le pays, en appliquant le principe « qui a le plus, paie le plus » ».

Le ministre des Finances, José Antonio Ocamporéitéré dans son dernier message de remerciements aux Représentants, aux orateurs, collègues du cabinet et équipes du ministère et de la DIANqu’il s’agit de la réforme fiscale la plus consensuelle de l’histoire et lèvera progressivement 20 milliards de dollars en 2023 et 23 milliards de dollars supplémentaires d’ici 2026.

Avec la Réforme, Ocampo a dit «deux éléments essentiels sont combinés: premièrement, une politique budgétaire saine, et deuxièmement, nous aurons les ressources supplémentaires pour conduire le changement et la paix totale (…) Cette réforme fiscale est une grande contribution au changement que le gouvernement national est en train d’avancer, sous le mandat du président Petro », a déclaré le gestionnaire de portefeuille.

Il a réitéré que les Colombiens en vulnérabilité ou les couches moyennes de la population ne seront pas affectés. Il a souligné qu’avec la réforme ils auront les ressources pour faire avancer la réforme sociale intégrale dont parle l’accord de paix avec les ex-FARC, et qu’il s’agit d’un engagement ferme du gouvernement. Aussi, pour étendre les programmes d’éducation, de santé, de logement et d’aqueduc pour les citoyens qui en manquent actuellement.

Le ministre Ocampo a une fois de plus lancé son appel à continuer à travailler en étroite collaboration avec le secteur privé pour le développement du pays, malgré les critiques du projet d’un secteur des affaires. « Ce gouvernement veut travailler en étroite collaboration avec le secteur privé pour l’avancement de ce pays, y compris le secteur pétrolier et du charbon qui contribueront en outre au financement des dépenses en Colombie », a-t-il fait remarquer.

Il a ajouté que si des progrès sont réalisés vers une paix totale, avec les ressources que la réforme fiscale générera, le secteur privé en bénéficiera également.

Qu’est-ce qui a été approuvé ?

  • Le secteur minier-énergétique sera le principal contributeur de ressources. Une surtaxe a été imposée sur l’impôt sur le revenu des sociétés pétrolières et charbonnières, qui équivaut à 10 % la première année, 7,5 % la deuxième et 5 % la troisième ». De plus, ils ne pourront pas déduire les redevances de leur impôt sur le revenu.
  • Une surtaxe de 3 points a été approuvée pour les centrales hydroélectriques et de 5 points pour le système financier.
  • L’impôt sur la fortune sera progressif et pendant quatre ans. Les taux marginaux débuteront à 0,5 % pour les actifs de plus de 3 000 millions de dollars, 1 % pour ceux de plus de 5 000 millions de dollars et 1,5 % pour ceux de plus de 10 000 millions de dollars.
  • Concernant les gains occasionnels et les héritages, le taux a été fixé à 15% et celui qui gagne à la loterie paiera 20%.
  • De même, la nouvelle liste avec moins d’aliments ultra-transformés taxés a été approuvée, ce qui, selon eux, évitera d’affecter les ménages les plus vulnérables et de réduire le poids des boissons sucrées.
  • Les aliments ultra-transformés auront une taxe de 10 % à partir de 2023 et elle passera à 20 % d’ici 2025. Le pain, la saucisse, l’arequipe et les gaufrettes étaient exclus de cette taxe.
  • Certains emballages à usage unique pour les aliments et autres produits ne seront pas pris en compte, afin de minimiser l’impact sur les ménages les plus vulnérables.
  • Les législateurs ont approuvé la taxe sur les entreprises numériques étrangères telles que Spotify et Netflix. Le gouvernement préfère qu’ils établissent des filiales en Colombie et paient ainsi des impôts comme n’importe quel opérateur de télécommunications.
  • Les avantages fiscaux seront maintenus pour les secteurs stratégiques, comme la culture, le cinéma, le livre, pour l’écotourisme et la promotion de la construction de logements sociaux.
  • Pour les zones franches, il a été déterminé qu’elles devaient progressivement mettre en place un plan d’augmentation des exportations et ainsi maintenir les avantages fiscaux dont elles bénéficient.