Science, art et histoire – Actualités

La science et l’art sont sources de débats. Certains les voient comme diamétralement opposées, puisqu’en science la méthode reproductible converge par la systématisation de processus qui permettent de construire de nouvelles connaissances d’application universelle, tandis que l’art pointe vers la perception sensible du monde et – dans bien des cas – c’est par le pinceau ou le ciseau qu’on peut s’exprimer. Avec la méthode scientifique, il est possible de reproduire des méthodes pour l’art, mais l’art ne reproduit pas la science. C’est l’un des nombreux débats.

La science étudie qui peut percevoir le bleu et d’autres sensations des cellules du système nerveux, leur ampleur et qui peut ou non les ressentir. Edward Wilson a souligné que «l’art transmet des passions, sans exiger en retour une compréhension rationnelle de celles-ci. En d’autres termes, tandis que la science explique et raisonne les sentiments, l’art les transfère.

Récemment, j’ai visité la belle National Art Gallery (GAN) et j’ai pu constater une fois de plus que la discorde entre la science et l’art est vide quand – en tant que scientifique – on observe attentivement l’enthousiasme généré par les figures des héros et des héroïnes qui promeuvent sciences et arts. À cette occasion, il était impossible d’ignorer la figure puissante de Simón Bolívar et la cascade de contenu scientifique qui découle de l’analyse de son travail et – d’autre part – la passion qui émerge de la façon dont l’art le présente avec des accents surhumains. .

Bolívar est inimitable, à la fois lorsqu’il est mesuré dans la réalité des réalisations de son empreinte libertaire et dans la perception artistique de son aura unique. Pour l’honorer, il suffit de s’inspirer de lui, et d’être inimitable.

En termes d’art, je célèbre la vie de Bolívar et je l’imagine comme Arturo Michelena l’a fait dans l’œuvre acclamée « Panteón de los Héroes » (1898) ; Une peinture à l’huile de près d’un mètre et demi de haut, commandée par le président Joaquín Crespo.

Je détaille que Michelena (1863-1898) était atteinte d’une grave tuberculose qui l’a rendu alité, et il peint cette peinture à l’huile en attachant ses pinceaux à de longues tiges. Péniblement, la mort le surprend et l’œuvre reste inachevée.

Au-delà de la science, après avoir parcouru les impressionnants espaces du GAN, j’en conclus que des œuvres de Michelena, la composition picturale du « Panthéon des Héros » est celle qui reflète le mieux la nature mythique et en même temps humaine des créateurs du première grande révolution.

Dans cette composition de groupe complexe, l’artiste combine au moins trois approches.

Surtout, une approche réaliste peut être appréciée dans la congrégation de plus de deux douzaines de portraits de héros de l’indépendance vénézuélienne, parmi lesquels, avec El Libertador, il est possible d’identifier Francisco de Miranda, José Antonio Páez, Antonio José de Sucre, José Félix Ribas (coiffé de son bonnet phrygien), les frères José Tadeo et José Gregorio Monagas, Juan Bautista Arismendi, Juan Germán Roscio, José Cortés de Madariaga, Andrés Bello, Vicente Salias, entre autres.

De plus, une perspective symbolique est exposée dans l’utilisation des allégories, comme en témoignent la Victoire ailée levant une couronne de laurier juste au-dessus du trône de Bolívar, la Liberté montée à cheval soumettant le lion de l’Espagne colonisatrice, ainsi que la jeune et vierge république embrassant le drapeau naissant, aujourd’hui joyeusement bolivarien, aussi le chaudron où flambe la flamme de la Foi républicaine, et en arrière-plan la chaîne de montagnes Waraira Repano.

Enfin, une vision mythologique se distingue comme l’évoque le titre de la peinture à l’huile, en réunissant dans un prodigieux temple grec le destin des dieux olympiques de la patrie. Chacun de ceux rassemblés est montré dans la magnificence et la splendeur individuelles de la même chose que les surhommes mythologiques affichent.

Comment la science pourrait-elle expliquer le travail historique et libertaire d’une équipe de vrais super-héros ? Plus directement, il est réalisé par l’art qui éveille chez chaque visiteur du « Panthéon des héros » les émotions nécessaires pour avancer et faire de la science qui sauve des vies au Venezuela et dans le monde.

Post-scriptum : Je termine avec la précision nécessaire, le GAN n’expose qu’une copie vinyle de l’œuvre qui a inspiré cette réflexion. En 1999, cette huile a été vendue aux enchères par Sotheby’s, l’une des maisons de vente aux enchères les plus renommées au monde. Son prix de vente était de 550 000 dollars et il détient le record national du travail vénézuélien le mieux payé. Cependant, sa valeur est infinie, car infinie est l’œuvre indéniable de Bolívar et sur laquelle nous devons célébrer son exemple. Suis-le. Être précieusement inimitable.

*L’auteur est président de l’Observatoire national des sciences, des technologies et de l’innovation.

@betancourt_phd