Transparence alimentaire

Avec l’approbation récente de la loi pour promouvoir des environnements alimentaires sains, mieux connue sous le nom de « malbouffe », elle cherche à promouvoir l’accès à l’information dont les Colombiens ont besoin pour prévenir les maladies non transmissibles, en adoptant les recommandations qui, il y a des années, ont exprimé différentes organisations , parmi lesquelles l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Sans hésiter, il s’agit d’une grande contribution à la santé publique, dont notre population d’enfants et d’adolescents bénéficiera particulièrement.
Selon le ministère de la Santé, en Colombie, il y a une prévalence chez les adultes entre 18 et 64 ans qui sont en surpoids de 37,7% et l’obésité de 18,7%, selon l’Enquête nationale sur la santé nutritionnelle de 2015. Dans la petite enfance, la prévalence la plus élevée de surpoids est observé chez les garçons (7,5 %) par rapport aux filles (5,1 %). Chez les garçons et les filles de 5 à 12 ans, elle touche deux individus sur dix (24,4 %). Chez les adolescents, il est passé de 15,5 % en 2010 à 17,9 % en 2015.

Ces chiffres sont révélateurs, et il a été identifié que, parmi les facteurs de risque, les principaux déterminants sociaux de ce problème ont à voir avec les habitudes alimentaires, dérivées d’une forte consommation de produits ultra-transformés, comestibles et buvables, avec un excès de sucres, sodium ou graisses saturées. Il faut éviter ses dérives, mais aussi sa diabolisation !

Chacun a le droit d’accéder aux informations sur les aliments qui peuvent nuire à sa santé, en guidant ses choix de consommation. Et cela devient réalisable dans la pratique, grâce à l’adoption d’un étiquetage frontal, qui deviendra un outil précieux, pour générer progressivement une sensibilisation et une culture sur les habitudes de consommation alimentaire.

Mais le long chemin qu’a dû parcourir cette initiative nous amène aussi à considérer, une fois de plus, la nécessité de mettre en place une réglementation qui impose des règles claires sur le lobbying en Colombie, ce qui aiderait à la transparence dans la prise de décision publique. . A titre d’exemple, on peut signaler que depuis 2017, trois initiatives législatives, dont une proposition d’étiquetage, avaient été présentées au Congrès, et seulement jusqu’à cette année, et sous la pression de diverses entités de la société civile, par Red Papaz. Des pressions qui comprenaient des avis dans la presse exigeant l’inscription de la question à l’ordre du jour du Congrès, c’est ainsi qu’a été obtenue l’approbation de cette loi.

Le mandat légal contribue à la responsabilité sociale des entrepreneurs, car il garantit un accès et une information claire, véridique, opportune, visible, adaptée et suffisante sur les produits comestibles proposés dans le pays, notamment ceux destinés aux filles, aux enfants et aux adolescentes.

Pour une plus grande efficacité de cette loi, les progrès doivent être poursuivis dans les stratégies éducatives, qui promeuvent, dès la petite enfance, l’auto-soin et la consommation responsable, la nécessité d’avoir de saines habitudes et la pratique régulière d’une activité physique. Une vie équilibrée est le meilleur soin que nous puissions prendre avec nous-mêmes.

Cette loi contribuera à atténuer l’impact négatif des mauvaises habitudes alimentaires, qui, dans de nombreux cas, sont présentes dans l’alimentation des Colombiens.

* Recteur de l’Université Javeriana Cali.
.Suivez sur Twitter @RectorJaveCali