Un ministre brésilien démissionne en raison de liens avec un coup d’État

Le ministre brésilien Marco Edson Gonçalves Dias a démissionné de ses fonctions ce mercredi, après la diffusion dans les médias d’une vidéo dans laquelle on le voit encourager les violents assaillants du palais du Planalto, lors de la tentative de coup d’État du 8 janvier.

Gonçalves Dias était le chef du cabinet de sécurité institutionnelle du gouvernement du Brésil et appartenait au cercle de confiance du président Luiz Inácio Lula da Silva, qui a immédiatement accepté sa démission.

Un média local a rapporté comment le désormais ex-ministre a ouvert les portes du troisième étage du palais du Planalto, où se trouve le siège présidentiel du pays. De plus, il les a encouragés à passer et a regardé pendant que les manifestants causaient des dégâts aux installations.

Une autre image montre l’un de ses conseillers en train de discuter avec des membres envahisseurs de Bolsonaro, qu’il salue et leur offre même une bouteille d’eau, rapporte Telesur.

Gonçalves Dias, un militaire ayant le grade de général, a dirigé la sécurité présidentielle lors des deux premiers mandats de Lula da Silva et a été chargé de la sécurité du dirigeant syndical pendant la campagne électorale de 2022.

Enquête sur les putschistes militaires

Quelques heures avant la fuite de la vidéo, la présidence brésilienne a publié un communiqué dans lequel elle assurait que la Cour suprême enquêtait sur les soldats impliqués dans les événements du coup d’État de janvier et promettait qu’« il n’y aura pas d’impunité pour les personnes impliquées dans les événements criminels actes. »

« Tous les militaires impliqués dans (les événements) du 8 janvier ont déjà été identifiés et enquêtés dans le cadre de ladite enquête. 81 militaires ont déjà été entendus, dont des membres du Cabinet de sécurité institutionnelle », rapporte la lettre officielle.

100 premiers accusés

La Cour suprême de la nation amazonienne a obtenu la majorité des voix pour inculper les 100 premiers accusés de la tentative de coup d’État du 8 janvier, qui devront répondre devant la justice de l’atteinte aux institutions démocratiques brésiliennes.

Cette date, huit jours seulement après l’investiture du président Luiz Inácio Lula da Silva, des milliers de partisans de l’ancien président de droite Jair Bolsonaro ont pris d’assaut le siège des trois puissances de la nation et ont incité les forces armées à se joindre à la tentative.

En ce sens, dans le procès que mène la plus haute juridiction, six des dix magistrats de la Cour suprême ont déjà voté pour accepter les charges retenues contre les 100 premiers accusés.

arrêté

Le 8 janvier, 2 151 personnes ont été arrêtées, dont quelque 300 sont toujours en prison, les autres ont été libérées sur parole, mais devront répondre aux accusations du parquet.

En outre, 1 390 personnes ont été dénoncées pour des actes antidémocratiques, 239 dans le groupe des exécuteurs, 1 150 dans le groupe des incitateurs et une personne enquêtée pour omission présumée d’agents publics.