Une nouvelle version jette le doute sur la participation d’anciens militaires colombiens à l’assassinat d’Haïti

09 juillet 2021 – 20h15

2021-07-09

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Salle de presse d’El País

L’enquête sur les mobiles et les responsables de l’assassinat du président d’Haïti, Jovenel Moise, pourrait prendre un virage à 180 degrés.

Ceci, après que des témoignages ont été connus qui jettent le doute sur la participation de l’ex-militaire colombien détenu sur l’île pour le crime, qui s’est produit à l’aube mercredi dernier.

L’ancien sénateur et ancien candidat de l’opposition à la présidentielle, Steven Benoit, a assuré aux médias que l’assassinat avait été commis par les agents de sécurité de Moise et non par des Colombiens qui, selon lui, avaient été victimes d’un piège.

Interrogé par La W à ce sujet, il a assuré que sa conclusion reposait sur un constat « très simple, très simple » fait par lui et les habitants du quartier où habitait le président.

Il assure que, si la version officielle est vraie, les Colombiens auraient assassiné le président mercredi vers 1h00 du matin ; Pourtant, les habitants du secteur ont vu les présumés responsables de l’homicide se déplacer dans le quartier dans la matinée de ce mercredi, « ils ne se cachaient pas ».

« Pour quelle raison, après avoir commis un meurtre de cette ampleur, ne se sont-ils pas échappés ? », songea Benoît.

Lire aussi : Qui était Jovenel Moise, le président d’Haïti assassiné mercredi ?

Mais en plus, il a assuré que le mois dernier l’arrivée en Haïti d’un « commandement spécial d’experts colombiens qui allaient conseiller les forces militaires d’Haïti sur les stratégies de sécurité a été annoncée. Cela m’amène à penser que les Colombiens ne sont pas responsables du meurtre. . « .

Pour lui, donc, la responsabilité incombe à la garde présidentielle, qui sont les autres protagonistes armés sur les lieux du crime, et il a attiré l’attention sur le fait qu’aucun membre de cet organe n’a été blessé.

Il a indiqué que dans le secteur, étant résidentiel et « de haut niveau », il existe de nombreuses caméras de surveillance, ce qui permettra un suivi de ce qui s’est réellement passé.

Il a réitéré que l’attaque contre le président a eu lieu à 1h00 du matin, mais les Colombiens « ont été vus arriver entre 2h00 et 3h00 du matin » à la résidence du président haïtien.

De plus, il assure que ce sont les Colombiens qui auraient aidé la première dame, qui s’est blessée dans l’événement.

Ce qui précède est conforme aux informations révélées au journal El Tiempo par une source sur l’île.

« (Les Colombiens) seraient arrivés une heure et demie après le crime du président », a déclaré l’informateur, ajoutant que les compatriotes demandent qu’il soit révélé que ce sont eux qui ont emmené la première dame à l’hôpital.

Selon les médias, deux membres du réseau de sécurité du président haïtien font l’objet d’une enquête dans cette affaire. Les autorités colombiennes se rendront sur l’île pour soutenir l’enquête, ainsi que des agents du FBI.

Il y a 20 capturés, dont 18 Colombiens

En revanche, la Police haïtienne a révélé ce vendredi que trois des Colombiens identifiés comme faisant partie du commandement qui aurait assassiné le président, et ceux qui étaient en fuite, ont été capturés.

Ainsi, la liste des détenus dans l’affaire atteint 20, dont 18 Colombiens et deux Haïtiens-Américains. Trois autres personnes ont été neutralisées par les autorités et cinq autres sont toujours en fuite, toutes de nationalité colombienne.

Le directeur de la Police nationale colombienne a identifié 15 des personnes impliquées et affirmé que quatre sociétés de surveillance, apparemment colombiennes, auraient été chargées de recruter et d’organiser le voyage en Haïti de l’ex-militaire, qui se serait retiré de l’Armée nationale entre les 2018 et 2020.