Valdemar affirme avoir reçu « deux ou trois » minutes du coup d’État et avoir un téléphone portable conservé par le PF

São Paulo – Le président du PL, Valdemar Costa Neto, a déclaré dans une déclaration à la police fédérale (PF), à Brasilia, qu’il avait reçu « deux ou trois » propositions d’ébauches d’un éventuel coup d’État. Il a ajouté que les documents n’avaient aucune identification et qu’il « se contentait de fonder » les textes. Il a également reconnu n’avoir alerté aucune autorité sur le contenu des documents. Il a été entendu ce jeudi (2), sur décision du ministre Alexandre de Moraes, du Tribunal fédéral (STF). Après avoir fait sa déposition, Valdemar a remis son téléphone portable aux enquêteurs.

Dans une interview au journal Le globe, la semaine dernière, Valdemar a admis avoir reçu et « écrasé » des projets de coup d’État visant à empêcher l’investiture de Luiz Inácio Lula da Silva. Le chef du parti de l’ancien président Jair Bolsonaro a évoqué le « projet de coup d’État » que le PF a trouvé dans la maison de l’ancien secrétaire à la Sécurité et ancien ministre de la Justice Anderson Torres.

Aux policiers, il a dit avoir utilisé une « métaphore » lorsqu’il a dit que « tout le monde » avait un brouillon du coup à la maison. En revanche, il a nié avoir participé à la rédaction du projet de coup d’État saisi au domicile d’Anderson Torres. Il a dit qu’il n’était pas au courant des « circonstances » dans lesquelles le document a été préparé, ni qu’il était en mesure de dire s’il y avait eu une réunion pour parler de l’intervention proposée au Tribunal supérieur électoral (TSE) pour annuler le résultat des élections.

Valdemar a également déclaré à la police qu’il « n’a jamais douté » de la sécurité des machines à voter électroniques. Cependant, il a dit avoir engagé une entreprise pour « vérifier » le résultat des élections pour « insistance ». Le PL a même demandé le défi de 279 000 machines à voter électroniques. Sans preuve de la fraude alléguée, le parti a reçu une amende de 22,9 millions BRL de la part du TSE pour « litige de mauvaise foi ».

Torres parle

De même, l’ancien ministre, soupçonné d’omission lors des putsch du 8 janvier, s’est aussi expliqué aujourd’hui auprès du PF. Sa déposition a duré plus de sept heures. Il devra expliquer pourquoi, même après en avoir été informé, il n’a pas agi pour contenir les envahisseurs qui ont détruit le siège des trois puissances. En ce sens, le projet de coup d’État accroît les soupçons sur l’inaction de Torres.

De plus, il devra révéler pourquoi il a laissé son téléphone portable – qui, selon lui, a été piraté – aux États-Unis. La veille du coup d’État, le secrétaire de l’époque s’est rendu en vacances à Miami, le même endroit où se trouvait et se trouve toujours l’ancien président Bolsonaro.