WhatsApp et sa nouvelle politique de confidentialité inquiètent les utilisateurs, pourquoi?

07 janvier 2021 – 15h22
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Agence AFP

WhatsApp, la célèbre application de messagerie instantanée, a été critiquée ce mercredi et jeudi pour avoir demandé à ses 2 milliards d’utilisateurs d’accepter de nouvelles conditions d’utilisation, qui lui permettent de partager davantage de données avec sa société mère Facebook.

Les utilisateurs qui refusent ne pourront plus accéder à leurs comptes à partir du 8 février.

Sur Twitter, de nombreux utilisateurs se sont alarmés jeudi d’avoir donné leur consentement sans avoir lu les modifications en détail.

Le groupe entend monétiser sa plateforme en permettant aux annonceurs de contacter leurs clients via WhatsApp, voire de vendre leurs produits directement dans l’application, comme c’est déjà le cas en Inde.

« La mise à jour des politiques de confidentialité est courante dans l’industrie et nous fournissons aux utilisateurs toutes les informations nécessaires pour vérifier les changements qui entreront en vigueur le 8 février », a déclaré un porte-parole du groupe dans un communiqué transmis à l’AFP.

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Selon la société, les données qui peuvent être partagées entre WhatsApp et l’écosystème d’applications Facebook (y compris Instagram et Messenger) comprennent les contacts et les informations de profil, à l’exception du contenu des messages.

Mais les nouvelles conditions diffèrent entre l’Union européenne et le reste du monde. Dans le cas de l’UE et du Royaume-Uni, ils ne serviront qu’à développer les fonctionnalités proposées aux comptes professionnels WhatsApp Business, a expliqué la société à l’AFP.

«WhatsApp ne partage pas les données de ses utilisateurs en Europe avec Facebook afin que Facebook utilise ces données pour améliorer ses produits ou publicités», a déclaré un porte-parole de la plateforme.

Interrogée par l’AFP, la Commission nationale de l’informatique et des libertés, Cnil, un règlement français de l’internet, a rappelé que depuis 2017 une enquête avait été ouverte sur les conséquences du rachat de WhatsApp par Facebook pour 22 milliards de dollars en 2014, y compris les conditions transfert de données.

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