Aras parle de la machine à voter électronique avec une vieille vidéo et ne mentionne pas Bolsonaro

São Paulo – Après avoir été réclamé par de nombreuses entités, la société civile, les politiciens et la catégorie elle-même, le procureur général de la République, Augusto Aras, a publié ce jeudi (21) une ancienne vidéo pour dire qu’il est en faveur des machines à voter électroniques en le système électoral brésilien. L’enregistrement est antérieur aux attaques de Jair Bolsonaro contre les élections, les tribunaux et les ministres Edson Fachin, Alexandre de Moraes et Luís Roberto Barroso, commis lundi (18), lors d’une réunion au Palácio da Alvorada avec des ambassadeurs de dizaines de pays. Le président de la Chambre des députés, Arthur Lira (PP-AL), reste muet.

Comme la vidéo d’Aras est d’une conversation avec des journalistes d’organes de presse étrangers le 11, il n’a pas répondu aux questions qui demandaient une position sur la menace de coup d’État manifestée aux diplomates, pour laquelle Bolsonaro est accusé d’avoir commis de nombreux délitsy compris la responsabilité.

Dans l’enregistrement qu’il a posté, Aras déclare : « Nous ici n’acceptons pas l’allégation de fraude, car nous avons vu le succès de la machine à voter électronique au fil des ans, notamment en ce qui concerne l’équité des poursuites ».

Aras ne mentionne pas la rencontre de Bolsonaro avec les ambassadeurs, pas même dans l’ouverture de la vidéo, dans laquelle il montre un texte dans lequel il parle de manière générique « des derniers événements dans le pays » et défend « le besoin de distance, d’indépendance et d’harmonie entre les pouvoirs ». Il ajoute que « les institutions existent pour arbitrer et concilier les intérêts sacrés du peuple, réduisant la complexité de la relation entre gouvernants et gouvernés ».

Le procureur général dit aussi que « la démocratie est le gouvernement des contraires (…) elle subit une tension permanente, mais une démocratie se révèle plus florissante, plus forte, dans la mesure où elle parvient à résister, avec ses institutions, à cette pression continue ».

Pression

La manifestation insuffisante d’Aras, avant la rencontre entre Bolsonaro et les ambassadeurs, intervient après qu’un groupe de 43 membres du Parquet fédéral pour les droits des citoyens (PFDC) a envoyé un rapport de crime au PGR pour l’attaque contre le système électoral et après 31 procureurs adjoints de la République délivrent une note de soutien au TSE.

Les députés de l’opposition ont présenté à la Cour suprême fédérale une information sur le crime demandant une enquête sur le discours de coup d’État de Jair Bolsonaro au Palácio da Alvorada. La compétence pour ouvrir l’enquête appartient à Aras.

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