Comme nous en avons parlé la semaine dernière, en matière d’amour, il existe des comportements qui ont une connotation très nocive.
Aujourd’hui, on en parle beaucoup, mais les terminologies en anglais font que certaines personnes – notamment celles qui font partie de la « vieille école » – ne comprennent pas de quoi il s’agit.
Nous faisons référence au ghosting, à la hantise, au gaslighting, au stonewoling, au fil d’Ariane, au love bombing et à la lune de miel, des attitudes qui ont encore tendance à passer complètement inaperçues, notamment parce que dans notre culture il existe une sorte d’association entre l’amour et la douleur.
Vous savez, le dicton « celui qui t’aime bien te fera pleurer » ou comme dirait Gualberto Ibarreto dans Le voleur de ton amour: « que celui qui te fait pleurer est celui qui t’aime. »
Une chanson qui, soit dit en passant, était la bande originale d’un feuilleton populaire vénézuélien (Leonela, 1984) dans lequel la protagoniste tombait amoureuse de son violeur, qui lui était ensuite infidèle avec plusieurs femmes car elle ne parvenait pas à surmonter le traumatisme.
Nous avons aussi les célèbres phrases de Mère Teresa de Calcutta : « l’amour, pour être authentique, doit nous coûter » ou « aimer jusqu’à ce que ça fasse mal ». Si ça fait mal, c’est bon signe ».
Comme vous pouvez le constater, il existe une grande tendance à normaliser les abus et, par conséquent, à les faire passer inaperçus, surtout s’ils ne laissent pas de traces physiques visibles.
C’est pourquoi nous souhaitons aujourd’hui utiliser cette chronique pour expliquer certains comportements qui connaissent peu ou rien de l’amour :
Ghosting (disparaître comme un fantôme): disparaissent sans explication, coupant complètement la communication, insinuant que cette « fin » est la faute de la victime.
Hanté: La relation se termine brusquement. Pourtant, l’intéressé continue de laisser sa trace sur les réseaux sociaux pour éviter que la victime ne l’oublie. Par exemple, laisser un « j’aime » sur Instagram ou consulter les stories.
Éclairage au gaz: La personne tente de faire douter la victime de sa raison ou de son jugement par un effort prolongé pour discréditer ses perceptions et ses souvenirs : « tu es fou », « ça n’est pas arrivé ».
Stonewalling (mur de pierre) : Il englobe le comportement froid, distant ou évasif auquel est soudainement soumise la victime, qui ne reçoit que des réponses floues.
Fil d’Ariane: ici le manipulateur tente de faire en sorte que la victime se contente du minimum. Il cherche à maintenir son intérêt mais sans faire d’effort ni s’impliquer. Pour cette raison, ils recherchent généralement des personnes ayant des déficits émotionnels ou une faible estime de soi, celles qui ne se sentent pas « aimables », dignes d’amour.
Bombardement d’amour: une surdose de messages et des démonstrations insistantes, répétées et obsessionnelles d’amour excessif, dès le début de la relation.
La victime s’habitue à cette dynamique mais, soudain, le kamikaze lui enlève ce qu’il lui avait donné et commence à la traiter avec dédain.
Avec le temps, cela devient un cycle néfaste : lorsque l’agresseur sent qu’il perd du pouvoir sur son partenaire, il recommence à déborder d’amour pour le reconquérir, et ainsi de suite.
Parfois même, la relation est terminée et lorsque la victime se remet enfin, l’autre apparaît avec toute son artillerie « d’amour ». Rappelez-vous la reine : « Trop d’amour va te tuer » (Trop d’amour va te tuer).
Voyage de noces: La victime commence à percevoir qu’elle l’est, elle cherche à prendre ses distances, mais pour regagner sa confiance, l’agresseur produit des scénarios parfaits qui le font ressembler à « une nouvelle personne », quelqu’un qui a « changé », « transformé », un prince. .
La victime s’y accroche alors et cache ou justifie les comportements abusifs. Cela peut être répété encore et encore et encore et encore.
Selon les experts, les personnes qui ont eu peu de relations saines dans leur vie (et qui aspirent à être aimées) sont plus susceptibles de se retrouver soumises à l’une de ces actions. Et évidemment, y jouer.
Si vous pensez être victime de l’un de ces scénarios (ou peut-être venez-vous de remarquer que vous en êtes l’agresseur) : demandez de l’aide.
Racontez-moi votre histoire, écrivez-la comme bon vous semble, ensemble nous la façonnons et la partageons. La diffusion des différentes formes d’amour est toujours nécessaire : [email protected]