Condamné: l’ancien maire d’Unaí écope de 64 ans de prison pour massacre, mais fera toujours appel en toute liberté

São Paulo – L’ancien maire d’Unaí (MG) Antério Mânica a été condamné à 64 ans de prison pour avoir été considéré comme le cerveau du meurtre de quatre employés du ministère du Travail, en 2004. Mais il peut faire appel en toute liberté. La sentence du jury a été annoncée tôt ce vendredi soir (27), lors d’une séance dirigée par la juge fédérale adjointe de la 9e Cour fédérale du Minas Gerais, Raquel Lima. Il avait déjà été condamné en 2015 à 100 ans de prison, mais le procès avait été annulé trois ans plus tard. Après l’annonce de la sentence, des cris de « justice, quoique tardive » se sont fait entendre.

Mônica est arrivée au Jury Court of the Federal Justice, dans la région centre-sud de la capitale du Minas Gerais, vers 8h30. Comme cela s’est produit tous les jours depuis mardi (24), lorsque le procès a commencé, les inspecteurs du travail se sont rassemblés devant le bâtiment pour protester et demander justice. Helba et Marinês, veuves de deux des inspecteurs (Nelson José da Silva et Eratóstenes de Almeida Gonsalves), ont également participé. En 2004, l’inspecteur João Batista Soares Lage et le chauffeur Ailton Pereira de Oliveira sont décédés.

Les contrôleurs des impôts se réunissaient chaque jour devant le bâtiment de la justice fédérale à Belo Horizonte. Marinês et Helba, veuves (à droite) participent également aux actes (Photo : Sinait)

Au cours du procès, le ministère public fédéral du Minas Gerais (MPF-MG) a cherché à démontrer que les fonctionnaires avaient été exécutés pour avoir contredit les intérêts économiques des agriculteurs de la région. « Cela montre qu’il ne s’agissait pas seulement d’un crime contre les personnes impliquées, mais contre l’État », a par exemple déclaré la procureure Juliana Câmara.

Durant ces quatre jours, 19 témoins ont été entendus, 14 pour l’accusation (dont un tueur à gage pour le crime) et cinq pour la défense. Il y en aurait 20, mais un a été licencié par le MPF. Manica a été reconnu coupable du crime de quadruple homicide, triplement qualifié – pour des motifs maladroits, moyennant paiement et sans possibilité de défendre les victimes.