Décision retardée sur la fin de la Commission des morts et des disparus

São Paulo – La décision sur l’avenir de la Commission spéciale sur les décès et disparitions politiques, que le gouvernement actuel a l’intention d’éteindre, a été reportée. Après l’annulation de la réunion prévue cette semaine, qui devait traiter du dossier, aucune nouvelle date n’est prévue pour le retour. Le Parquet fédéral (PFDC), du ministère public fédéral (MPF), conteste la fin de la collégiale créée en 1995.

Le 15, PFDC a envoyé une lettre exposant sa position pour justifier l’impossibilité légale d’une éventuelle extinction. Le chef du bureau du procureur général, Carlos Alberto Vilhena, a déclaré lors de l’événement que la dictature influence toujours la pratique de la torture. La procureure régionale de la République Eugênia Augusta Gonzaga, coordinatrice du Groupe de travail Mémoire et Vérité, a déclaré que le Brésil « traverse un moment très grave de naturalisation de la violence ». Il a cité quatre cas récents. Genivaldo Santos; l’indigéniste Bruno Pereira et le journaliste Dom Phillips ; l’enfant victime de viol à Santa Catarina ; et l’agression d’un procureur sur son lieu de travail, à l’intérieur de São Paulo.

L’État doit enquêter

Dans le cas de l’extinction envisagée de la commission spéciale, le PFDC affirme qu’il s’agirait d’une mesure illégale, « car les efforts pour rechercher ces opposants au régime ne sont pas épuisés ». De plus, tous les cas de disparitions de la Guerrilha do Araguaia, de la tombe clandestine du cimetière de Perus à São Paulo, ainsi que les décès de paysans et d’indigènes pendant la dictature, n’ont pas fait l’objet d’enquêtes. Le Parquet rappelle également qu’il existe des décisions judiciaires, y compris internationales, obligeant l’État à enquêter sur ces affaires. Les efforts du ministère public fédéral (MPF) dans la recherche d’enquêtes et de sanctions se heurtent toujours à la loi d’amnistie.

La procureure Eugênia Gonzaga a même été présidente de la Commission spéciale sur les morts et disparitions politiques au début du gouvernement actuel. Il a été exclu, toujours en 2019, pour avoir critiqué les mesures de l’exécutif. La nouvelle formation du groupe comptait même des sympathisants de la dictature.