Des précédents compliqués

La perte de l’investment grade nous a douloureusement rappelé que nous ne sommes pas isolés du monde et que ne pas bien faire les choses a des conséquences.

La question de savoir si cela est juste ou non peut être débattue, en particulier lorsque des événements à fort impact et imprévisibles se produisent comme la pandémie. Cependant, que cela nous plaise ou non, la vérité est que ceux qui vont nous prêter de l’argent doivent mesurer leurs risques et quoi de mieux qu’un tiers qui a pu comparer et connaître de nombreux pays fait l’évaluation et son concept. C’est pourquoi la reconnaissance que les agences de notation ont.

Les pays les plus risqués seront les pays les plus défaillants et il est bien évident que les pays les moins avancés sont vraisemblablement moins risqués pour les créanciers que les pays dits développés. Pour cette raison, on pense toujours que le cas des États-Unis a toujours été considéré comme le cas de référence, puisqu’il a été considéré comme celui avec le moins de risques malgré le niveau d’endettement très élevé qu’il enregistre.

Avec une situation difficile en raison du covid, l’arrivée de Biden a donné à beaucoup de grands espoirs après la période sombre de Trump. La reducción del desempleo, el comportamiento de las bolsas, los programas de apoyo a las personas de menores ingresos y los anuncios sobre inmensos proyectos de inversión en infraestructura llevan a esperar buenos tiempos para ese país con todos los efectos positivos que ello tendría en países como le notre.

Qui penserait alors que dans ces conditions les bons du Trésor américain pourraient avoir une baisse de leur notation. Eh bien, Fitch dans un rapport cette semaine dit qu’il envisage la réduction de la note car, bien qu’il reconnaisse la reprise économique, il considère que les dommages causés aux institutions dus au refus de Trump de reconnaître sa défaite et aux multiples actions des républicains visant à limiter le vote des minorités et à affaiblir les élections à venir, couplés à une opposition farouche aux grands projets de Biden à faire avancer, augmentent le risque de leurs obligations.

C’est donc une réalité que le risque dit souverain, c’est-à-dire celui qui bénéficie du soutien des États, est de plus en plus affecté par des aspects purement institutionnels. Sans aucun doute, la faiblesse sur ce front explique en partie la dégradation de notre notation. Une dégradation de la notation des Treasuries américaines aura des conséquences et il suffit de regarder la question institutionnelle pour prendre en compte les risques qui sont assumés du fait de l’affaiblissement des institutions.

En Colombie, la préservation et le renforcement de nos institutions doivent être une priorité car les mauvais exemples sont endémiques et nous constatons déjà que nombreux sont ceux qui considèrent que si ce qui se passe aux États-Unis se produit, les bonnes pratiques institutionnelles peuvent aussi être mises de côté, comme cela peut se passe au Pérou et sans parler du Nicaragua.

À tous nos défis, nous devons ajouter les mauvais précédents qui se produisent et qui pourraient rendre le prochain processus électoral encore plus difficile.
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