Exit Poll signale un deuxième tour en Equateur avec Arauz en tête

Andrés Arauz et Guillermo Lasso disputeront la présidence de l’Équateur lors d’un second tour le 11 avril, comme prévu par deux sondages de sortie publiés par les médias après les votes généraux de ce dimanche.

Arauz, économiste de 36 ans et dauphin de l’ancien président Rafael Correa, a obtenu entre 34,9% et 36,2% du soutien, selon les sociétés Cedatos et Clima Social.

Lasso, un ancien banquier de 65 ans, a remporté entre 21% et 21,7% des voix, ont ajouté les sondeurs, qui placent le leader indigène Yaku Pérez au troisième rang (de 16,7% à 18%).

L’Équateur doit retourner aux urnes puisqu’aucun des 16 candidats n’a obtenu la moitié plus un des votes valables ou n’a atteint 40% d’entre eux plus une différence de dix points sur le second, pour éviter un second tour.

L’autorité électorale publiera un décompte rapide des résultats dans la soirée.

Arauz a rapidement revendiqué la victoire, lors d’une élection marquée par la dispersion du vote sur un nombre record de candidats et les mesures contre la pandémie, qui ont provoqué l’armement de longues files d’attente dans les bureaux de vote.

«Un triomphe retentissant dans toutes les régions de notre beau pays. Notre victoire est de 2 contre 1 contre le banquier. Félicitations au peuple équatorien pour ce parti démocratique. Nous attendrons les résultats officiels pour fêter ça », a-t-il écrit sur Twitter.

Si les projections se confirment, les équatoriens devront choisir entre Arauz et Lasso, le successeur du président impopulaire Lenín Moreno, qui n’a pas opté pour la réélection. Son mandat de quatre ans prendra fin le 24 mai.

Arauz, qui ne pouvait pas voter parce qu’il était inscrit au Mexique, pariait même sur la victoire en un seul tour.

« La réponse du public a été écrasante dans toutes les régions du pays et nous savons que cela se reflétera dans le vote des citoyens », a-t-il déclaré à la presse après avoir accompagné sa grand-mère maternelle pour voter.

De son côté, Lasso a déclaré après avoir voté qu’il serait aux urnes avec « qui veut le peuple équatorien ».

« Le 11 avril prochain, la victoire sera écrasante en faveur du changement », a-t-il déclaré après avoir voté à Guayaquil.

Le pays, de 17,4 millions d’habitants, fait face à une crise accentuée par la baisse du prix du pétrole, son principal produit d’exportation, alors qu’il a doublé sa dette extérieure, qui représente 44% du PIB.

Assemblée nationale de l’Équateur

Ce dimanche, les Équatoriens ont également élu 137 membres de l’Assemblée nationale, mais en raison de la fragmentation des forces politiques, il n’est pas prévu qu’il y ait une majorité partisane.

« Celui qui gagne aura un mandat faible » et devra « rechercher un consensus » au Congrès monocaméral, a déclaré à l’AFP le politologue Esteban Nichols, de l’Université Simón Bolívar andine.