Ils démantèlent un réseau de prostitution qui exploitait les femmes vénézuéliennes

Les autorités colombiennes ont capturé dix personnes qui faisaient partie d’un réseau dédié à la prostitution des enfants dans lequel des mineurs du Venezuela et d’autres nationalités étaient exploités.

L’information a été confirmée ce vendredi par les autorités colombiennes via le compte Twitter de la Direction de la protection et des services spéciaux de la police nationale @ProteccionPonal.

Au cours de l’opération, ils ont capturé alias Camila, accusé d’être un proxénète et chef présumé de l’organisation criminelle qui a échappé aux contrôles des autorités avec de faux documents vénézuéliens, faisant passer leurs victimes pour des adultes.

Selon un communiqué de presse de la Police Nationale, tout a été révélé après quatre mois de surveillance non seulement par la Police, mais aussi par le Bureau du Procureur Général et l’ONG Operation Underground Railroad.

L’organisation dédiée à la traite des êtres humains et à l’exploitation sexuelle des enfants et des adolescents commet des crimes dans les villes de Bogotá et Cúcuta en Colombie.

Les chercheurs ont identifié comment les jeunes femmes étaient obligées de travailler avec de très faibles revenus et le peu qu’elles recevaient, elles le devaient au réseau qui leur facturait le logement et l’hébergement.

Certains se sont fait dire qu’ils ne pourraient pas prendre leur retraite tant qu’ils n’auraient pas remboursé leurs dettes, mais chaque jour, ils facturaient de nouvelles dépenses, ce qui créait un cercle vicieux de dépendance à l’organisation.

Trois Vénézuéliens secourus

Au cours de l’opération, trois raids ont été effectués dans des lieux de divertissement nocturnes et des bordels de la région de Venecia, à Bogotá.

Au cours des enquêtes, ils ont secouru quatre adolescents, dont trois de nationalité vénézuélienne, âgés de 14 à 17 ans.

De même, les enquêteurs ont déterminé que alias Camila avait kidnappé un mineur de 17 ans pour l’exploiter sexuellement dans la municipalité d’Ibarra en Équateur, mais l’adolescent a réussi à s’échapper et à retourner en Colombie.

Dans le développement de l’enquête, deux jeunes femmes colombiennes qui ont été exploitées sexuellement ont été secourues et ont commencé la route pour le rétablissement de leurs droits. Aujourd’hui, ils sont sous la protection de l’Institut colombien du bien-être familial (ICBF).

Opération à Cucuta

Dans la capitale du nord de Santander, un homme connu sous le nom de Jeison a été capturé, prétendument chargé de faire des voyages dans différentes régions de Colombie afin de capturer des mineurs, principalement des adolescents et des migrants vulnérables, pour les exploiter dans les entreprises du chef de l’organisation .criminel.

Cet homme aurait incité les victimes à consommer de l’alcool et des stupéfiants. Ainsi, ils ont été soumis et forcés à endurer différentes aberrations, décrit le rapport de la police colombienne.

Un fait particulier a retenu l’attention des enquêteurs : alias Camila utilisait des rituels ésotériques, comme fumer du tabac, préparer des boissons, des onguents et des huiles qui, selon les informations recueillies, devaient soi-disant être consommés et appliqués sur les parties intimes des victimes, afin d’attirer des demandeurs de services sexuels.

L’organisation criminelle démantelée était chargée de promouvoir les locaux commerciaux via les réseaux sociaux, où des soirées à thème étaient organisées pour attirer les clients.

Le réseau criminel, en plus de tromper les mineurs, se livrait également à la contrebande, à la falsification de documents et à la falsification de boissons alcoolisées, selon un rapport du média colombien ConexiónCapital.