La question communiste – Actualités

L’un des principaux philosophes italiens du XXe siècle est Doménico Losurdo. Il est né à Sannicandro de Bari en 1941 et décédé le 28 juin 2018 à Ancône, là-bas en Italie. Il a été président de la Société internationale de philosophie dialectique hégélienne. Son œuvre posthume est « La question communiste ». Ce penseur marxiste a écrit sur « le marxisme occidental », « la lutte des classes » et « la gauche absente », entre autres livres.

La Question communiste est un projet proche de repenser le marxisme, en écartant tout élément utopique ou messianique, une fois le bilan historique de l’expérience soviétique et du marxisme d’aujourd’hui fait, comme Giorgio Grimaldi le laisse entendre dans sa présentation de l’œuvre et le « pourquoi » de celui-ci. Enfin, on note que ce travail se concentre sur des éléments importants et leur discussion, non pas pour imaginer ou rêver d’une société post-capitaliste et post-impérialiste, mais pour la « construire ».

Dans ses réflexions sur ce qu’a été historiquement le communisme, Losurdo aborde une série de sujets dans lesquels la question se pose : le communisme comme utopie inversée ? ; Il traite aussi du sociolibéralisme et du communisme comme une évasion et comme un véritable mouvement. Et cela renvoie au populisme et au messianisme. Puis, il demande : retour au socialisme utopique ?

Déjà dans son prologue, il nous dit que l’antitotalitarisme et l’anticommunisme constituent une doctrine d’État imposée par la loi, et que la criminalisation du communisme, en plus de falsifier l’histoire, viole les règles de la démocratie et recourt à des pratiques telles que la mise en scène de provocations sanglantes. . C’est ici, dans cet espace du livre, que retentit la guerre actuelle en Ukraine. Pour Losurdo, l’attitude de l’Union européenne face au coup d’État de 2014 en Ukraine est significative. Il rapporte ensuite que les protagonistes de ce coup d’État sont les mouvements présents dans les rues et au parlement, mais leurs racines remontent encore à la Seconde Guerre mondiale, lorsque les nationalistes ukrainiens et nazis se sont mis d’accord sur le terrain d’entente de l’anticommunisme et de l’anti -Sémitisme.

Ainsi, avec le coup d’État soutenu par l’Union européenne et les États-Unis, ces protagonistes néo-nazis sont devenus une force gouvernementale importante, aujourd’hui en guerre.

Alors la question me vient : S’attaquent-ils au totalitarisme nazi ? La réponse est dans la phrase de Losurdo : « … une Realpolitik d’un cynisme sans bornes. »