Le Brésil n’a pas besoin de déboiser pour augmenter sa frontière agricole

« Le Brésil n’a pas besoin de déboiser pour élargir sa frontière agricole », a déclaré le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva dans son discours d’investiture devant le Congrès, où il a reçu son troisième mandat de président.

La défense de l’environnement a été l’un des points forts du premier discours de Lula lors de son troisième mandat en tant que président, promettant de mettre fin à la déforestation illégale en Amazonie et de protéger les peuples autochtones.

Il a souligné que les Brésiliens peuvent vivre « sans abattre » les arbres ou « sans envahir les biomes » et a ajouté : « Nous ne pouvons pas admettre que (l’Amazonie) est une terre de non-droit, nous ne tolérerons pas la dégradation de l’environnement qui a tant fait mal à notre pays », a déclaré le chef du Parti des travailleurs.

Selon lui, le pays sera en première ligne mondiale » et que, pour cela, il engagera « une transition énergétique adéquate » qui vise à « éliminer les émissions de gaz à effet de serre ».

Soutien aux peuples autochtones

Le président Lula da Silva a pris la défense des peuples indigènes, abandonnés par l’administration précédente.

Selon Lula, « personne ne connaît mieux » les forêts « que ceux qui étaient ici dans des temps immémoriaux », faisant allusion aux peuples originels, et reprendront la délimitation des terres indigènes, paralysées pendant le mandat de quatre ans de Bolsonaro, défenseur de l’exploitation des minerais et du bois dans les réserves indigènes.

« Chaque terre délimitée est une nouvelle zone environnementale (…) Nous allons révoquer toutes les injustices contre les peuples autochtones », a-t-il déclaré.

L’un des 37 ministères que l’exécutif de Lula aura sera celui des Peuples indigènes, qui sera dirigé par l’activiste et députée Sônia Guajajara, l’une des leaders indigènes les plus reconnues sur la scène internationale.

Lula a assumé la présidence du Brésil pour la troisième fois ce dimanche, après avoir gouverné lors de deux mandats consécutifs, entre 2003 et 2010.