Le PT poursuit STF contre la décision de la pro-bolsonariste Nunes Marques

São Paulo – Ce vendredi (3), le PT a fait appel devant la Cour suprême fédérale contre la décision du ministre Nunes Marques qui rend le mandat au député fédéral Valdevan Noventa (PL-SE). L’action est déjà entre les mains du président de la STF, Luiz Fux. Les avocats du PT soutiennent que la décision viole la compétence du Tribunal supérieur électoral (TSE), qui a destitué le député en mars pour abus de pouvoir économique.

Valdevan est reconnu coupable d’avoir collecté et dépensé illégalement des fonds par le biais de dépôts d’origine non identifiée lors de la campagne de 2018. Selon l’accusation du ministère public électoral, des membres de son équipe ont incité des dizaines de personnes à simuler des dons au candidat de l’époque. L’accusation a identifié plus de 80 dons de 1 050 reais dans la même agence bancaire, ce qui a sonné l’alarme quant à la possibilité d’une fraude.

Suppléant dans la coalition étatique, le député fédéral Marcio Macedo (PT-SE) a succédé à Valdevan en avril, après sa destitution. Ainsi, la décision de Nunes Marques « entraînera une incertitude juridique quant à la stabilité » des décisions rendues par le TSE, estiment les avocats du PT. En outre, ils affirment que la décision de Nunes Marques « viole les préceptes procéduraux et portera gravement atteinte à l’ordre public ». Ainsi, il demande à FUX d’annuler l’injonction.

Lors de la suspension de la mise en accusation de Valdevan, hier (2), Nunes Marques a affirmé que le TSE avait restreint les droits de la défense du parlementaire. La destitution du parlementaire a cependant été une décision unanime, lors d’un procès avec la participation d’Alexandre de Moraes, Ricardo Lewandowski et Edson Fachin. Par conséquent, en plus d’avoir violé la compétence du TSE, comme l’allègue la défense du PT, Nunes Marques a rejeté le vote de trois de ses collègues à la Cour suprême.

Affaire Franceschini

Ce n’est pas seulement le renversement de la cassation de Valdevan qui a provoqué un malaise au sein de la STF. Le même jour, Nunes Marques a également annulé la destitution du député d’État Fernando Francischini (União Brasil-PR). Dans le cas de Bolsonarista Francischini, il a été condamné à la perte de son mandat et de ses droits politiques, par 6 voix contre 1, par le TSE, pour avoir propagé des mensonges contre les machines à voter électroniques, en 2018. En ce sens, la décision de Nunes Marques favorise Le président Jair Bolsonaro, qui maintient des attaques constantes contre la crédibilité du système électoral dans le pays.