L’opposition demande à STF de suspendre la grâce de Daniel Silveira

São Paulo – La grâce accordée dans un décret signé par le président Jair Bolsonaro (PL), hier (21), pour les crimes commis par le député fédéral Daniel Silveira (PTB-RJ), a provoqué plusieurs réactions des partis d’opposition, qui ont rejoint ce vendredi (22) avec des projets de loi pour renverser le décret. Sur un autre front, des recours ont été déposés auprès du Tribunal fédéral (STF) demandant la suspension immédiate de la « grâce » présidentielle.

Dans l’une d’elles, le Réseau a présenté une allégation de non-respect d’un précepte fondamental (ADPF) contre la grâce. La légende exige l’octroi d’une injonction de suspendre le décret et le référendum de l’action par la plénière de la Cour suprême. Le parti demande également la reconnaissance de l’inéligibilité de Daniel Silveira, au cas où l’injonction ne serait pas acceptée. Ou, s’il est accordé, l’acronyme demande également que le président Bolsonaro, le bureau du procureur général et le bureau du procureur général (PGR) soient entendus.

L’évaluation est qu’il y a eu un « détournement manifeste de but » en accordant la grâce présidentielle au député Bolsonar. Mercredi dernier (20), Silveira a été condamné par le Suprême à 8 ans et 9 mois de prison pour menaces contre la Cour et la démocratie. La plupart des ministres ont également condamné le parlementaire à perdre son mandat, qui a également été condamné à payer une amende de 212 000 reais. Pourtant, quelques heures plus tard, Bolsonaro a signé la « grâce » à l’allié qui, en pratique, retire toutes les sanctions infligées.

Que disent les actions ?

Pour le Réseau, le président s’est comporté en « incitant au chaos social » et a manqué de respect à la compétence du STF. « (Bolsonaro) a agi pour renverser le jeu démocratique et républicain. Et, mécontent de l’issue du procès, il a décidé de se comporter en réviseur des décisions judiciaires ».

La poursuite indique également que le décret « viole les principes d’impersonnalité et de moralité » et est « clairement empreint d’un détournement de finalité ». La légende du parti souligne que le procès contre Daniel Silveira est toujours en cours. Dans ce cas, la grâce n’a pas pu être accordée car elle n’est pas encore devant le tribunal et un appel est toujours possible. Ce qui rend l’acte de Bolsonaro nul, garantit le texte.

« De même que l’immunité parlementaire ne peut servir de bouclier protecteur aux pratiques de conduite illicite, il ne saurait être admis que la prérogative du Président de la République d’accorder la grâce serve à soustraire un allié politique et privé à la juste peine établie par le Pouvoir Judiciaire. », a-t-il enregistré l’acronyme.

Le sénateur Renan Calheiros (MDB-AL) a également fait appel à la Cour pour dénoncer le « détournement de but » dans l’octroi de la grâce de Bolsonaro à Daniel Silveira. Selon le parlementaire, le décret de Bolsonaro « visait à honorer un agent public qui est, faits notoires, coreligionnaire, partisan politique, allié et ami personnel du président de la République ». « Le Président de la République ne peut modifier, sous couvert de grâce ou de grâce et par acte normatif secondaire, comme l’est le décret, la politique pénale élaborée par le législateur, encore moins contester une décision condamnatoire émanant de la STF, contraire à la tout le système juridique et de la société dans son ensemble », a écrit Calheiros.

Impact sur le Congrès

Le banc Psol à la Chambre des députés a également déposé ce vendredi un projet de décret législatif (PDL) pour suspendre la grâce de Daniel Silveira. Il est cité par les parlementaires comme « l’un des plus grands symboles du pari sur la rupture des institutions démocratiques ». Le parlementaire avait déjà été arrêté en flagrant délit le 16 février 2021 pour avoir mis en ligne des vidéos d’attaques contre des ministres de la Cour Suprême et avoir fait des excuses à AI-5. De plus, Silveira est devenu populaire en brisant une plaque portant le nom de la conseillère Marielle Franco, assassinée en mars 2018.

Aujourd’hui également, le sénateur Fabiano Contarato (PT-ES) a présenté un projet visant à stopper le décret de Bolsonaro en faveur de l’allié Daniel Silveira. « Le président de la République porte directement atteinte à ce principe de base qui soutient, à côté d’autres principes constitutionnels, la démocratie brésilienne », a justifié le parlementaire. Un troisième projet d’annulation de la grâce, rédigé par le sénateur Randolfe Rodrigues (Rede-AP) a également été confirmé.

Dans un communiqué de presse, cependant, le président du Sénat et du Congrès, Rodrigo Pacheco (PSD-MG), a interprété qu’il n’était pas possible de suspendre au Parlement le décret qui a profité à Silveira. Mais il a souligné qu’après ce « précédent inhabituel », le Congrès peut évaluer et proposer des améliorations constitutionnelles et juridiques pour ces instituts pénaux, « même si l’impunité n’est pas encouragée ».

Écrit par : Clara Assunção
Avec des informations de Folha de S. Paulo C’est de g1