Un journaliste de Brasil de Fato arrêté après son expulsion

São Paulo – Le journaliste Pedro Carrano, de la Brésil de Fato Paraná, a été arrêté ce mardi après-midi (10) alors qu’il accompagnait l’expulsion forcée de l’occupation Povo Sem Medo, dans le quartier de Tatuquara, à Curitiba. L’information vient du site Le Brésil en fait. Il s’est rendu à la 3e compagnie du 13e bataillon de la police militaire, qui a empêché les journalistes et les avocats d’entrer dans l’occupation.

Dans une tentative de parler au Premier ministre, en début d’après-midi, Carrano a affirmé que c’était le droit de la presse de suivre la reprise. Le Premier ministre n’a pas accédé aux demandes et a emmené le journaliste dans le coffre du véhicule en lui confisquant son téléphone portable. La population locale a hué l’attitude du PM.

LES Brésil de Fato Paraná il suit l’expulsion dans l’occupation de Povo Sem Medo depuis le début de la matinée. Pedro Carrano a signalé la situation sur place en temps réel. Il s’est entretenu avec le major présent à l’occupation, remettant en cause l’interdiction d’entrée de la presse. La justification, au départ, serait de garantir la sécurité des journalistes. Interrogé s’il y aurait, alors, un plan d’expulsion violent, le major a répondu « ça ne dépend pas de moi, ça dépend des autres acteurs ».

À son arrivée au poste de police, un avocat qui accompagne le journaliste depuis l’occupation a déclaré avoir été empêché d’entrer. L’arrestation sommaire d’un professionnel de la presse indépendant contraste avec la conduite de la police militaire du gouverneur Ratinho Jr. par rapport à d’autres épisodes d’une extrême gravité pour la communauté.

Poids et mesures

Hier (9), par exemple, la police a promu la démobilisation de 10 des 13 camps bolsonaristes installés dans l’État. L’un d’eux à Curitiba, installé depuis le premier tour des élections, devant la caserne du 5e groupe d’artillerie de campagne de l’armée brésilienne, à Boqueirão. Il n’y a pas eu d’arrestations – contrairement à la décision de la Cour suprême fédérale –, malgré le fait que les « campos » ont défié la loi et l’ordre, appelant à un coup d’État militaire.

Le gouvernement a affirmé qu’il avait opté pour le « dialogue » et qu’il n’avait pas procédé à des arrestations faute de résistance, bien que la décision d’arrestation de la Cour suprême soit fondée sur l’atteinte à l’État de droit.

Par ailleurs, des pylônes électriques ont été renversés et endommagés ce mardi dans l’Etat, sans que les responsables aient été identifiés. L’Agence nationale de l’énergie électrique (Aneel) n’exclut pas des actions de sabotage.

« Il y a des signes de vandalisme. Aucune condition météorologique défavorable n’a été identifiée qui aurait pu provoquer la chute des tours », indique un communiqué d’Aneel. L’agence a également demandé aux entreprises de suspendre l’approvisionnement en énergie des camps de « manifestants clandestins » et d’identifier les « consommateurs ». Autrement dit, l’agence est consciente que les escrocs usurpent l’électricité.

La police militaire du Paraná a cependant réservé la rigueur pour une autre action. L’occupation de Povo Sem Medo, où vivent 200 familles, a été encerclée par le Premier ministre avec l’ordre de forcer l’expulsion. Selon l’organisation de l’occupation, le respect de l’ordre a commencé sans présenter de plan de relocalisation des colons ni de contrôle des organismes d’aide sociale obligatoires.

Où vont-ils?
Dans quel état ?

Mais un journaliste a été arrêté et s’est fait confisquer son téléphone portable par la police. L’appareil n’a jamais été manipulé ou endommagé et a été placé sur la table du poste de police devant le journaliste, qui a mis 40 minutes pour avoir accès à un avocat. Pendant ce temps, à Brasilia, des terroristes ont librement utilisé leurs appareils hier pour publier sur les réseaux sociaux, y compris de fausses nouvelles.

Découvrez l’interview du journaliste Pedro Carrano, arrêté pour suite à une action d’expulsion, sur le profil de Le Brésil en fait sur Instagram.