Le candidat présidentiel du parti Uribista Democratic Center, Óscar Iván Zuluaga, proche allié de l’ancien président Álvaro Uribe, a annoncé lundi qu’il se retirait de la course en Colombie, pour soutenir son adversaire, Federico Gutiérrez.
« Compte tenu des résultats électoraux d’hier et de la nécessité de l’unité pour le bien de la Colombie, j’ai pris la décision personnelle de renoncer à la candidature présidentielle du Centre démocratique pour accompagner l’aspiration de Federico Gutiérrez », déclare Zuluaga dans un communiqué publié sur son site Internet. .
«Je le fais sans calculs politiques ou bureaucratiques, sans rien attendre en retour, et avec un enthousiasme sincère. Le Parti est ainsi libre de prendre les décisions institutionnelles qu’il juge appropriées », poursuit le communiqué.
L’homme d’affaires de 62 ans, ancien ministre des Finances d’Uribe (2002-2010), a perdu l’élection présidentielle de 2014, malgré sa victoire au premier tour contre le président de l’époque, Juan Manuel Santos (2010-2018).
Il convient de noter que la démission de Zuluaga intervient après la défaite du parti du Centre démocratique aux élections pour élire la nouvelle composition du Sénat et de la Chambre des représentants du Congrès colombien, où le Pacte historique dirigé par Gustavo Petro est arrivé en tête.
Triomphe du pacte historique
Le candidat du Pacte historique, Gustavo Petro, l’a emporté avec plus de 80% des voix, lors de la consultation présidentielle de la coalition, devenant ainsi candidat à la présidence colombienne pour cette alliance de gauche, tandis que Federico Gutiérrez, ancien maire de Medellín , a remporté le référendum de la coalition Equipo por Colombia, avec 2 160 329 voix, soit 54,18% du total, ce qui a fait de lui le candidat présidentiel d’Uribe.
Les Uribistas avaient 19 sénateurs au Congrès, mais cette fois, ils n’ont remporté que 14 sièges. Lors de ces élections, le Centre démocrate n’a obtenu que 1,8 million de voix, soit près de 700 000 de moins qu’il y a quatre ans.
Ce dimanche, les Colombiens ont choisi la nouvelle composition du Sénat et de la Chambre des représentants, ainsi que les candidats à la présidence de trois coalitions centre, gauche et droite, dans une sorte de primaires.
