La société technologique américaine Google a annoncé sa nouvelle puce quantique appelée Willow, capable de résoudre en cinq minutes des problèmes que les superordinateurs les plus rapides du monde mettraient dix quadrillions d'années à résoudre.
Selon l’entreprise, cette percée dans l’informatique quantique ouvre la voie à des applications pratiques à grande échelle. Hartmut Neven, responsable du laboratoire d'intelligence artificielle quantique de Google, l'a qualifié de « meilleur processeur construit à ce jour ».
Cependant, les experts considèrent que Willow reste un appareil expérimental. Alan Woodward, professeur d'informatique à l'Université de Surrey, a expliqué que le problème utilisé pour démontrer ses capacités a été conçu spécifiquement pour un ordinateur quantique, ce qui limite les conclusions sur sa supériorité sur les ordinateurs classiques. « C'est un progrès significatif, mais nous sommes encore loin d'une utilisation commerciale généralisée », a-t-il déclaré.
Quant aux applications pratiques, Neven a indiqué qu'il pourrait dans un premier temps être utilisé dans la simulation de systèmes où les effets quantiques sont critiques, tels que le développement de médicaments, de réacteurs à fusion nucléaire et de batteries plus efficaces.
Il a toutefois précisé qu'un ordinateur quantique véritablement utile ne sera pas prêt avant 2030. Malgré les promesses, les experts ont mis en garde contre des risques, comme la possibilité que cette technologie compromette le cryptage actuel, ce qui a déjà incité des entreprises comme Apple à renforcer leurs systèmes de sécurité. contre les menaces.
