Grupo de Puebla et CLAJUD dénoncent la violation de la liberté d’expression

Le Groupe Puebla et le Conseil latino-américain pour la justice et la démocratie (CLAJUD), ont dénoncé ce dimanche que l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis (USA) crée de graves précédents en matière de violation du droit humain à la liberté d’expression et d’information.

Dans une déclaration conjointe publiée, ils soulignent que la décision de la Cour de Westminster au Royaume-Uni contre Assange est une grave erreur judiciaire qui met sa vie en danger, et avertit qu’il s’agit d’une stratégie légale.

Ils soulignent que le fondateur de WikiLeaks a fourni au monde des preuves irréfutables et irréfutables du leadership et de la responsabilité, principalement des États-Unis, pour des actions à fort impact. Mais, paradoxalement, au lieu d’être applaudi, il a été puni, poursuivi, dénigré et criminalisé, précise une note d’AVN.

Voici le texte intégral :

La décision du tribunal de Westminster (Royaume-Uni), du 10 décembre 2021 qui permet l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis, n’est pas seulement une grave erreur judiciaire qui met sa vie en danger, comme l’affirment ses avocats défenseurs, mais c’est plutôt une décision qui crée de graves précédents en matière de violation du droit de l’homme à la liberté d’expression et d’information.

Le matériel publié par WikiLeaks, fournit des preuves irréfutables et irréfutables sur le rôle et la responsabilité des politiciens, diplomates, militaires, hommes d’affaires, etc., principalement des États-Unis, dans les décisions et les actions qui ont eu un fort impact sur la politique intérieure de divers États à l’échelle mondiale. Ceux-ci rendent compte de processus d’extorsion, d’espionnage, d’opérations d’infiltration, de déstabilisation et même d’attaques armées contre des civils. Jusqu’à l’apparition de ces documents, l’État américain se réservait le droit de définir l’heure et le contenu des documents pouvant être montrés au grand public (et lesquels resteront cachés).

Paradoxalement, au lieu d’être applaudi, la loi WikiLeaks a déclenché une série de sanctions qui incluent la poursuite, le dénigrement, la démoralisation, la stigmatisation et la criminalisation d’Assange, privé de liberté dans une prison à sécurité maximale pour terroristes. Ce processus d’humiliation et de dénigrement transcende définitivement un individu, pour devenir un correctif au niveau international, montrant pas à pas la cruauté à laquelle le système institué peut atteindre, pour empêcher quelqu’un d’oser faire quelque chose de semblable. En fin de compte, il cherche à paralyser l’instinct et le droit de rechercher la vérité, instillant la peur.

D’autre part, l’État américain demande l’extradition d’Assange car il représenterait une menace pour la sécurité nationale. En ayant accédé à cette demande, la justice britannique renforce l’extraterritorialité du bras judiciaire américain, qui par des moyens légaux, illégaux, directs ou indirects et parvient à intervenir dans les processus judiciaires d’autres États. Cette stratégie s’inscrit dans de véritables guerres judiciaires, judiciaires, menées contre ceux définis comme des ennemis politiques dans différentes parties de la planète.

Aujourd’hui, en cette journée des Droits de l’Homme dans le monde, la liberté d’Assange, c’est la liberté de tous et de chacun. La prison d’Assange est le triomphe de l’oppression, du silence et de la peur.

LIBERTÉ POUR ASSANGE

11 décembre 2021

Ils signent du groupe Puebla,

1. Luiz Inácio « Lula » da Silva, ancien président du Brésil

2. Dilma Rousseff, ancienne présidente du Brésil

3. Ernesto Samper, ancien président de la Colombie

4. Fernando Lugo, ancien président du Paraguay

5. Ricardo Patiño, ancien ministre des Affaires étrangères de l’Équateur

6. Guillaume Long, ancien ministre des Affaires étrangères de l’Équateur

7. Celso Amorim, ancien ministre des Affaires étrangères du Brésil

8. Aloizio Mercadante, ancien ministre du Brésil

9. Marco Enríquez-Ominami, ancien candidat à la présidentielle du Chili

10. Andrés Arauz, ancien candidat présidentiel de l’Équateur

11. Iván Cepeda, sénateur de Colombie

12. María José Pizarro, représentante devant la Chambre colombienne

13. Gabriela Rivadeneira, ancienne présidente de l’Assemblée nationale de l’Équateur

14. Carlos Sotelo, ancien sénateur du Mexique

15. Esperanza Martínez, sénatrice du Paraguay

16. Verónika Mendoza, ancienne candidate à la présidentielle du Pérou

17. Clara López, ancienne ministre de Colombie

18. Carlos Ominami, ancien ministre du Chili

Signé du Conseil latino-américain de justice et démocratie (CLAJUD),

1. Adoration Guamán Hernández, avocat – ÉQUATEUR / ESPAGNE

2. Baltazar Garzón, avocat – ESPAGNE

3. Carol Proner, avocate – BRÉSIL

4. Damian Loreti, avocat – ARGENTINE

5. Eli Gomez Alcorta, avocat – ARGENTINE

6. Emilio Camacho, avocat – PARAGUAY

7. Enrique Santiago, homme politique et avocat – ESPAGNE

8. Gisèle Cittadino, avocate – BRÉSIL

9. Gisèle Ricobom, avocate – BRÉSIL

10. José Eduardo Cardozo, avocat – BRÉSIL

11. Juan Martín Mena, avocat – ARGENTINE

12. Juárez Tavares, avocat – BRÉSIL

13. Pedro Serrano, avocat – BRÉSIL.

14. Roberto Manuel Carlés, avocat – ARGENTINE

15. Gerardo Pisarello, homme politique et juriste – ESPAGNE

16. Alfredo Beltrán Sierra, avocat – COLOMBIE

17. Charlotth Back, avocat – BRÉSIL

18. Harold Correa, avocat et consultant – CHILI

19. Jaime Quiroga Carvajal, avocat – BOLÍVIE

20. Larissa Ramina, avocate – BRÉSIL

21. María José Fariñas Dulce, avocate et professeur – ESPAGNE

22. Claudio Nash, avocat et consultant – CHILI

23. Silvina Romano, historienne et communicatrice sociale – ARGENTINE

24. Esther Burgos, – MEXIQUE

25. Lina Mejía Torres – COLOMBIE