Juge Carmen Zuleta: Les fémicides ont augmenté pendant la pandémie

Au cours de l’isolement sanitaire dérivé de la pandémie de coronavirus, les fémicides ont augmenté au Venezuela, a déclaré la juge Carmen Zuleta, membre de la Chambre constitutionnelle de la Cour suprême de justice. Le fémicide est l’homicide d’une femme, commis par un homme, pour des raisons strictement liées à son sexe (entendu: pour le simple fait d’être une femme), précise la loi organique sur le droit de la femme à une vie sans violence.

Le magistrat Zuleta a révélé que pendant cinq mois de 2020 (avril-août), il y avait eu 104 fémicides dans le pays. Cela représente 20% de plus qu’en 2019, lorsque la pandémie de Covid-19 n’existait pas.

La semaine dernière, il y a eu cinq meurtres de femmes dans le pays, dont deux jeunes qui ont été agressées sexuellement par un seul sujet, un événement survenu à Turén (Por). D’autre part, le procureur général, Tarek William Saab, a signalé 610 cas de fémicides survenus entre août 2017 et aujourd’hui.

Les condamnations

Le fémicide est passible de peines de 20 à 25 ans de prison, selon l’article 57 de la loi organique précitée. Cette peine peut être portée de 28 à 30 ans de prison lorsque le fémicide est aggravé par les circonstances suivantes:

-Quand une relation conjugale ou une relation d’affection sert de médiateur ou de médiation entre l’agresseur et la victime.

-Lorsqu’une relation d’emploi, académique ou professionnelle qui implique la confiance sert d’intermédiaire ou a servi d’intermédiaire entre l’agresseur et la victime.

-Lorsque l’acte a été commis au mépris du corps de la victime, avec l’intention de satisfaire les instincts sexuels.

-Lorsque l’acte a été commis au milieu de la traite des femmes, des filles et des adolescents ou dans le cadre de réseaux criminels organisés.

Cet instrument précise certaines circonstances qui sont considérées comme des expressions de haine ou d’outrage à la condition de la femme, qui sont prises en compte par la Cour lors de l’imposition d’une peine:

-Lorsque la victime montre des signes de violence sexuelle.

-Lorsque la victime présente des blessures ou mutilations dégradantes ou infâmes avant ou après sa mort.

-Lorsque le corps de la victime a été exposé ou exposé dans un lieu public.

-Lorsque l’auteur du crime a profité des conditions de risque ou de vulnérabilité physique ou psychologique de la femme.

-Lorsque l’existence d’un antécédent de violence à l’égard des femmes est avérée, sous l’une quelconque des formes établies dans la loi, signalée ou non par la victime. Actuellement, l’Assemblée nationale débat d’une réforme de la loi organique sur le droit des femmes à une vie sans violence.